Les fêtes de noël me trouvent chaque année dans le même état : une grande fatigue pour tout ce qu’il y a à faire et une grande dépression de mon porte-monnaie. Vingt-quatre jours de dépenses, de courses (dans tous les sens du terme), d’organisation, d’espoir… Épuisant. Mais pas question de déroger aux habitudes. Il en ira de cette année comme des autres.

Samedi, nous sommes allées chercher un sapin. Au départ, mes filles, les deux qui vivent avec moi à la maison, avaient été catégoriques : pas question d’un sapin cette année. J’étais un peu triste de la chose mais je me suis rendue à leurs arguments : elles sont grandes, ce n’est pas très écologique et puis c’est cher. Mais tout est relatif. Garance a travaillé pendant quelques semaines dans un point de vente de sapins. Il se trouve que les invendus partent à la déchetterie, ils sont donc proposés aux familles des salariés. Dans ces conditions, deux des arguments de mes filles tombaient. Est-ce plus écologique de laisser un sapin partir à la déchetterie ou d’en récupérer un à la maison ? (qui de toute façon finira à la déchetterie, ne nous leurrons pas).

Je n’ai pas eu besoin de faire preuve de persuasion, c’est ma fille elle-même qui a proposé de me mettre un arbre de côté. J’ai pu sortir mes décorations de Noël sans attendre. J’étais assez curieuse de voir comment allaient réagir les chats. Pas Catnis, c’est une vieille dame qui en a vu d’autres et qui reste assez indifférente à toutes ces histoires. Non, je m’attendais plutôt à des manifestations de Kuma dont c’est le premier Noël et qui est capable de moments de pure folie. Curieusement, c’est Soul, le placide, qui s’est le plus intéressé à l’arbre. Et que je me cache sous le sapin, et que je m’amuse, d’un coup de patte, à remuer les branches, et que je mordille ce qui passe à ma portée…

Il a fallu que l’intervienne. Soul est un chat placide je l’ai dit, et de bonne composition. Il a cessé immédiatement son manège et est venu vers moi en trottinant. Puis il est monté se réinstaller sur mon lit.

Aujourd’hui, nous avons fait les courses du mois, agrémentées de celles pour le réveillon. Après chaque 20 du mois, moment de bascule de ma carte bleue, je commande mes courses sur Internet : un petit peu chez Carrouf, un petit peu chez Léclair. Et le lendemain, je passe au drive. Je déteste les promenades en grandes surfaces, contrairement au Nom qui lui est un vrai touriste de supermarché.

Donc, dûment accompagnée du Nom (qui passe les fêtes avec nous) et de Garance, j’ai été été récupérer les achats. Puis, comme j’avais également pour projet de compléter mon menu de Noël, nous sommes entrés dans l’enfer le magasin.

Première étape, la poissonnerie. Garance a commandé un court bouillon de poisson à son père. En général, c’est meilleur avec des poissons de roche que l’on trouve dans les caraïbes. Mais malgré nos recherches, nous n’en avons pas trouvé (on ne comptait pas trop dessus non plus, nous ne sommes ni aux Antilles ni en Bretagne). Nous nous sommes donc rabattus sur des dorades. Et c’est très bien comme ça.

Nous cherchions également du vin sans alcool. Jeudi 25, nous allons déjeuner chez ma fille aînée qui est enceinte de 8 mois. Cela fait donc huit mois qu’elle ne boit plus une goutte d’alcool. Nous avons fait la rencontre d’un caviste local qui nous a conseillé. Nous sommes repartis avec une bouteille de pétillant et une bouteille de rouge.

Après des tours et détours, nous sommes arrivés à la caisse. J’ai eu l’impression fugace d’oublier quelque chose. Bon sang, le papier cadeau ! Garance a couru en prendre trois rouleaux pendant que je poireautais.

Nous sommes enfin rentrés. La nuit était déjà tombée. Les courses rangées, je me suis écroulée dans mon canapé. Mon cocon à moi qui fait office de tout : bureau, tour de contrôle, lit pour la sieste… Et plus la force de faire grand chose

Le hic, c’est que j’ai un peu de boulot. Je travaille bénévolement pour la Maison des journalistes (qui accueille des journalistes étrangers en exil). Je dois remanier un peu le site de leur webzine pour le moderniser. Je dois me lancer dans la conception de leur page d’accueil. J’ai promis cela pour la rentrée et je n’ai pas encore eu le temps (ou le courage) de m’y mettre. Je ne pense pas que cela me prenne beaucoup de temps, mais il faut que je m’y attelle. Et, surtout, je dois installer le nouveau plugin et faire tous les réglages nécessaires.

Demain – je sais, il ne faudrait pas remettre à demain ce que l’on peut faire aujourd’hui – mais demain je dois emmener le Nom et ses filles faire les boutiques pour les derniers cadeau de Noël. Ça me fatigue par avance. Je dois aussi aller à Montlouis acheter du… montlouis (hyper original, je ne sais pas si vous faites le lien).

Mercredi, c’est jour de marché. Je ferai le réassort en légumes, pas uniquement pour le réveillon. Le maraicher chez qui je me fournis sera absent le samedi suivant, il faudra que je fasse le plein pour une semaine et demi.

Chez lui, j’aime particulièrement ses pommes de terre, des chéries, rouges, fermes, goûteuses. J’apprécie aussi ses radis noirs, ses butternuts crémeuses, ses carottes des sables énormes qui ressemblent plus à des pieux qu’à des carottes. J’apprécie la cornette de Saint-Cyr, cette salade croquante et très légèrement amère, je ne dédaigne pas la mâche ni les endives. Ses choux, qu’ils soient fleurs, blancs ou frisé, sont une merveille. Par contre, vous ne me ferez pas avaler un choux de Bruxelles, je les ai en horreur. Bref, à chaque passage chez ce maraîcher, je trouve son bonheur.

Le Nom a mis le poisson à mariner, et a préparé tous les ingrédients du court-bouillon. Même si rien ne cuit encore, l’odeur qui se répand depuis la cuisine est bien agréable. On va se régaler.

Ça y est ! J’ai fini. En vous racontant ces journées, j’ai réussi à caser les 24 mots du calendrier de l’Avent d’Anne du Blogallet. La dernière fois que j’ai relevé ce genre de défi, c’était avec le jeu de dame Kozlika, Dis-moi dix mots, il y a… pfiou trop longtemps. Là, avec 24 mots à caser, c’était ambitieux. Mais cela m’a bien amusée.

Je remercie Anne. Son défi est tombé pile poil au bon moment. Je venais de relancer mon blog. Je craignais de ne plus savoir écrire. Ça m’a forcée à m’y remettre. Il faut que je travaille encore. Mais c’est tellement plaisant.

Je souhaite à tous ceux qui passent par ici un joyeux noël