Marboué, Châteaudun, Vendôme, Blois, puis la route jusqu’à Bordeaux et Anglet. Un peu plus de 600 kilomètres à faire, l’œil rivé sur la route et sur le compteur. Pas assez, peu après Saintes, alors que je me laissais aller, j’ai aperçu une voiture de gendarme, j’ai freiné illico, mais trop tard : flashée à 161 Km/h. Je savais que j’avais largement passé les 130, je n’allais donc pas contester. Mais 160, cela me paraissait beaucoup. D’ailleurs, la vitesse fut été ramenée à 152, comme l’amende qui, m’annonça le gendarme, était réduite à 90 euros, plutôt que 135 euros. Je ne sais pas pourquoi, il y a des questions que je préfère ne pas poser.
Ce n’est sans doute pas pour ma bonne mine, les deux pandores ne semblaient pas manger de ce pain-là. Ils prirent tout leur temps pour vérifier mon permis de conduire (j’étais inconnue au central) et m’annoncer que je risquais le retrait de deux points sur mon permis. Bon. Ce n’est pas trop grave. Vu que je ne conduis pas beaucoup, et qu’il faut trois ans sans infraction pour les retrouver, ça devrait pouvoir se faire. Une chose est sûre, c’est que j’ai scrupuleusement respecté la vitesse par la suite. En tout cas sur le territoire français.
Ce fut le seul événement d’un voyage sans grand intérêt. J’ai dormi lors la pause déjeuner pendant que les filles dévidaient leur trop plein d’énergie sur la balançoire et le Toboggan et nous arrivâmes sans encombre chez ma tante, à Anglet. J’étais lessivée mais bien contente d’être là.
Ma tante habite une superbe maison qu’elle a aménagé avec son mari, grand bricoleur devant l’éternel. Une vrai petit paradis juste à côté de la mer. Elle m’a d’ailleurs proposé que nous y allions, invitation que j’ai déclinée, fallait-il que je sois crevée. Je me suis laissée aller jusqu’au dîner, puis jusqu’à l’heure du coucher sans rien faire, juste écouter, répondre. Ma tante apprivoisait mes filles, sans trop de problème d’ailleurs. Elle connaissait Lou mais pas les deux plus jeunes et était fort contente de les rencontrer enfin. En attendant, j’étais un peu stone, le Nôm et Lou aussi. Garance se détendait comme elle pouvait et Léone courait avec Mélie la chienne…
Le lendemain, nous avons été rendre visite à ma grand-mère. Elle vit dans une confortable maison de retraite de Bayonne. Ma grand-mère, pour laquelle on a craint un moment un alzheimher, mais qui n’était que dépressive. Ma grand-mère qui refuse de faire un geste pour se faire ou garder des amis, et qui se plaint de sa solitude. Madame mère à qui tout est dû, mais que j’adore malgré son foutu caractère. C’est justement ce caractère que j’aime, sans doute aussi parce que je n’ai pas eu à me le coltiner quand j’étais enfant.
Elle n’a pas vraiment changé depuis que je l’ai vue la dernière fois. Elle a toujours son regard clair et un demi-sourire quand elle sort un bon mot. Elle a aussi toujours un problème de mémoire immédiate qui lui fait répéter vingt fois la même chose, poser la même question… Pour le reste, elle a encore bon œil si ce n’est bon pied. Car ses jambes ont terriblement souffert de la chaleur. Nous ne restons guère plus d’une demi-heure, elle se fatigue vite. D’ailleurs, à la fin de la visite, elle perd pied et me confond avec ma mère… Ma tante s’inquiète… Nous l’embrassons, elle nous redit une dernière fois que nous avons de bien belles filles et nous partons non sans lui faire moult bises. Il faudra que je trouve un moyen pour revenir la voir, cela lui a fait tant plaisir…
Nous partons faire des courses pour notre périple du lendemain puis mon oncle nous conduit à la plage. Il est déjà tard, un peu plus de 18 heures, mais je sens que j’ai besoin de la mer. Elle est démontée. Les vagues sont grosses et se fracassent sur le sable. Idéal pour les surfeurs, beaucoup moins pour la baignade. Mais Léone a bien l’intention de se baigner quand même. Je n’ai pas le cœur de le lui interdire. Nous y allons toutes les trois, Lou, Léone et moi et je tiens fermement cette dernière par la main. Garance est restée avec ma tante, car elle souffre de la gorge…
Les vagues nous fouettent, les filles rient aux éclats. Une fois, Léone est emportée, mais comme je ne l’ai pas lâchée, je la remets sur pied. Une deuxième fois, elle a moins de chance, je la repêche hoquetante. Du coup, elle prend peur et je peux, sans insister, la renvoyer sur le sable près de son père. C’est d’ailleurs ce moment que les maîtres nageurs sauveteurs choisissent pour plier bagage. Il est 19 heures, leur journée est finie. Je demande à Lou de sortir. Mais l’eau est si bonne qu’il est difficile de résister. Je prends quelques photos et trempe ma serviette. L’écume est blanche et mousseuse, comme de la Chantilly.
Léone joue les Petit Poucet en ramassant plein de jolis petits cailloux dont elle lestera mon sac. Je retourne à l’eau chercher Lou. Impossible de plonger, de nager. Il faut juste s’arrimer au sable et résister à la vague. Le jeu me fatigue, nous décidons de rentrer. Le repas nous attend : tarte aux tomates, oignons et jambon de Bayonne. Un vrai régal. Et puis je goûte à deux spécialités locales, le fromage de brebis avec la confiture de cerises et le gâteau basque. Miam. Mais j’ai trop mangé, une fois de plus.
Il est 10 heures, largement temps d’aller rejoindre mon lit et Morphée. Le lendemain, nous décanillons aux horreurs. J’ai mis le réveil à 5 h 30.
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1. Le mercredi 23 août 2006, 10:00 par andrem
Tout le monde va le dire aussi. Alors je me dépêche: quelle honte de fumer la pipe à l’âge que tu avais.
Je suis sûr que tu as ensuite contaminé le monsieur.
Sinon, la Beauce sous les lumières du matin ou du soir est belle, mais juste en passant. Je n’aime pas m’arrêter en Beauce, personne ne m’y attend, il y a trop de murs aveugles le long des villages.
2. Le mercredi 23 août 2006, 13:49 par Anitta
Ah moi je retiens ça comme idée : photographier à l’apn les vieilles photos sépia… Bon, quand j’aurai le courage d’ouvrir mes cartons, bien sûr 
3. Le mercredi 23 août 2006, 14:04 par Etolane
Tu traduis? J’avoue que j’ai toujours pas bien compris ta job!
La Beauce existe aussi ici, je me suis presque laissée prendre! 
4. Le mercredi 23 août 2006, 14:47 par Akynou
Anitta : il faut avoir un apn qui possède une bonne macro, ça aide.
Etolane : traduire n’est pas mon métier. Mais comme je parle espagnol assez bien, et que la personne qui avait besoin d’une traduction n’avait pas les moyens de payer un traducteur, j’ai fait un dépannage. Mon métier c’est journaliste. Mais je ne suis plus reporteur. Je corrige et je vérifie les articles de autres puis je les mets en page…
La Beauce, on l’appelle aussi le grenier de France. C’est le plus gros producteur de blé du pays. Des paysages tout plats…
Andrem : tsssss
5. Le mercredi 23 août 2006, 17:29 par Clopine T
BON SANG MAIS C’EST BIEN SUR !!
Ainsi, le bébé que l’on voyait dans l’épisode 35 des Cinq Dernières Minutes, intitulé « Du grabuge à Megève », c’était toi ! Et le commissaire Bourrel/Raymond Souplex, c’était ton papy ! Et la pipe, c’était l’indice fatal au meurtrier !! J’aurais du m’en douter !
Veux-tu te dép^^echer, chère Akynou, de déposer tous tes clichés à la cinémathèque française, et plus vite que cela !
(j’adore toujours autant tes carnets de vacances…)
Clopine Trouillefou
6. Le vendredi 25 août 2006, 23:18 par Mamounia
Elle est bien jolie ta petite coccinelle, tu es rendue avec quel appareil?
7. Le vendredi 25 août 2006, 23:24 par Mamounia
Ok, oublie ma question, j’ai regardé tes photos dans Flick et j’ai eu ma réponse. Joli joujou 
8. Le vendredi 25 août 2006, 23:24 par Akynou/racontars
Mamounia : depuis janvier avec un Canon Powershot Pro 1, un bridge avec 8 megapixel et un zomm x7. Pour l’instant je me régale. Mais je rêve d’un reflexe numérique… un jour, qui sait 
9. Le jeudi 31 août 2006, 00:00 par Fauvette
Je démarre ton récit de vacances par le début, logique non ?
Et je dirais que cela commence bien !
10. Le jeudi 31 août 2006, 00:40 par Akynou/racontars
Fauvette, ça me paraît tout à fait logique. MAis il n’est pas près de finir 



