Sélectionner une page

…/…

Nous reprenons la voiture. L’air conditionné nous fait du bien. Nous avons décidé d’aller visiter le musée du vin de Cartaxo, une petite bourgade à quelques kilomètres. Arrivés là, impossible de trouver. Je finis par me garer et nous partons à l’aventure. J’aperçois à ma droite un jardin frais, à ma gauche une poste. Je dois aller acheter des timbres. Je propose au Nom d’aller m’attendre avec les filles dans le jardin pendant que je ferai mon achat et que je me renseignerai sur le musée.

Mais pour cela, il faut que je sorte mes trois mots de portugais et surtout que je saisisse ce que la préposée me raconte. Elle est pleine de bonne volonté et fait de nombreux efforts pour se faire comprendre. Et je finis par savoir que garée devant l’église, je n’ai qu’à faire demi-tour, tourner à la première à gauche et suivre les flèches qui indiquent La Quinta das Pratas. Cette quinta est un ancien domaine agricole et viticole qui a été racheté par la municipalité. Elle y a construit un immense complexe sportif avec une piscine et installé un musée rural et du vin. Où, évidemment, il y a une dégustation. L’entrée est comme d’habitude gratuite pour les enfants et d’un euro par adulte.

La visite commence par des salles où l’on peut voir de nombreux instruments agraires, d’autres ayant trait à l’élevage des taureaux de course (Santarem est une des places importantes des courses portugaises de taureaux) et des chevaux. On y voit d’ailleurs quantité de mords, de filets et d’éperons dont certains sont magnifiques.

Puis est expliqué tout le travail du vin dans les différentes salles. Bon, le vin, il est fait à peu près partout de la même façon, mais les filles sont captivées par la guide qui parle français et qui est vraiment adorable. Nous parlons qualité de vin, de beaujolais, de la région. Dans la taverne où venaient boire les ouvriers agricoles après le travail et qui est minutieusement reconstituée, elle nous fait goûter un vin doux, qui est fait quand le raisin commence à fermenter avec de l’eau-de-vie. Cela ressemble assez au pineau des Charente, la technique étant la même. Il est très bon.

Nous goûtons un vin rouge, assez fort, il titre à 12°, mais bon aussi. Et un vin blanc bien frais, très fruité, qui descend tout seul. Nous en achèterons quelques bouteilles d’autant qu’à 2,5 euros la bouteille ce n’est pas la peine de se priver.

La visite n’est pas révolutionnaire, mais elle est intéressante. Elle aurait été encore meilleure si nous avions eu les maillots de bains dans la voiture. Nous aurions pu profiter de la piscine voisine. Cela fait juste un an que la mairie a ouvert le musée et le complexe sportif. Le second rencontre sans doute plus de succès que le premier. Mais au fur et à mesure avec l’essor de la région vers le tourisme, la tendance va s’inverser.

Nous repartons vers la maison. Léone s’endort dès les premières minutes. Puis se réveille d’un coup car elle veut faire pipi, pipi, pipi, c’est urgent pressé vite s’il te plaît maman. Il fait si chaud, et elle a tellement bu qu’elle ne peut se retenir quelques kilomètres de plus.

Lou a déclenché une migraine abominable. Elle en pleure. Elle tord ses mains dans tous les sens et finit par casser ses lunettes de soleil. Elles sont bonnes à jeter, mais ce n’est pas ce qui m’inquiète le plus.

Nous suivons un camion qui ramène chez elles des travailleuses des champs. Comme dans les camions militaires, elles sont assises sur des bancs et papotent joyeusement. Je réussis pourtant à les doubler, mais c’est pour me retrouver derrière un énorme engin qui transporte des tonnes et des tonnes de tomates. Impressionnant. La saison de la cueillette bat son plein et les routes sont pleines de ces véhicules chargés jusqu’à la gueule de ces fruits rouges. Beaucoup tombent d’ailleurs et décorent joliment la route avant de se transformer en coulées sanguinolentes sous les roues des voitures.

Nous arrivons enfin à la maison. J’emmène Lou dans sa chambre, je lui donne un Advil, ferme les volets, ouvre les fenêtres et ferme la porte en interdisant à ses sœurs d’aller la déranger. Je les envoie d’ailleurs sous la douche histoire de les rafraîchir. J’y passe avec elle tout habillée. La chaleur se chargera de sécher mes vêtements assez rapidement. Mais ça les amuse beaucoup.

Quand je reviens dans la chambre, Lou dort. Je propose à Garance de travailler les maths. Elle accepte en faisant la moue, mais finalement s’en amuse. Elle fera plus d’exercices que ceux qui sont demandés. Finalement, j’aime les math tu sais maman. Tant mieux ma fille, ça te sera toujours utile.

L’advil a fait son effet. Lou ressort de la chambre un peu zombi et va prendre une bonne douche. Elle s’installe à côté de moi et aide Garance dans ses différents exercices. En fait, elle se contente de vérifier que les additions sont justes.

Maria passe nous voir. Elle nous apporte un oreiller qui manquait et qu’elle a cousu l’après-midi même pour nous. Nous papotons un peu et elle m’apprend qu’il existe des points de baignades sur le Tage, à quelques kilomètres d’ici. Quelle bonne nouvelle. Moi, j’aime bien faire une journée excursion et une journée pas grand-chose. Mais pas grand-chose dans cette maison, ça peut rendre un peu neuneu tant il n’y a rien à faire.

S’il y a des aires de pique-nique au bord du fleuve, ou on peut passer une bonne après-midi sans faire des kilomètres tant mieux. Comme à son habitude, Maria nous dit : « Vous allez à tel endroit, et là vous demandez. » Le problème, c’est qu’il faut demander en portugais… Ma remarque la fait rire alors elle me note sur un papier les noms, dont celui d’un restau qui, paraît-il, est très bon et pas cher, toujours en bord du Tage.

Elle part ensuite avec sa sœur dans le champs qui ne recèle pas, nous l’avons découvert que des poivrons, mais aussi de délicieuses tomates et d’énormes melons portugais. Elle nous dit de nous servir dès que nous en aurons besoin, personne ne se sert de ces légumes et fruits ici. On ne se fait pas prier. Pendant que le Nôm fait griller le poisson du dîner, j’épluche un gros melon, l’arrose de porto et le met au réfrigérateur. Cela fera un bon dessert.

Nous dînons tranquillement, la fraîcheur est tombée même s’il y a beaucoup moins de vent que les jours précédents. Par contre, dans la maison, il fait beaucoup plus chaud. Après le dîner, je me colle à l’ordi. Le Nôm a mis la radio portugaise qui ce soir passe de la techno en continu. C’est monotone à en pleurer, mais il a son ipod alors ça ne le dérange pas des masses. Je m’en moque, il fait bon, doux, frais, je me suis passé de l’antimoustique. Le monde est à moi…

Pas de photo des visites, j’avais fini par tomber en panne de batterie. Mais nous avions du raisin à la maison que Léone n’a pas manqué de goûter, faut dire qu’il était bon…Et toutes les autres photos sont là

1. Le mardi 29 août 2006, 09:29 par Anne

J’ai pris un retard de lecture énorme !!! Faut que je m’y colle (mais j’ai un bureau à ranger avant, ça c’est moins drôle…)

2. Le mardi 29 août 2006, 10:23 par Akynou

Anne : ne tarde pas, parce qu’il y a encore quinze jours comme cela. A plusieurs post par journée… ça va finir par faire ;-)