Passage du cœur navré
Frères humains, qui après nous vivez,
N’ayez les cœurs contre nous endurcis,
Car, si pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plus tôt de vous mercis.
Vous nous voyez ci attachés, cinq, six :
Quant à la chair, que trop avons nourrie,
Elle est piéça dévorée et pourrie,
Et nous, les os, devenons cendre et poudre.
De notre mal personne ne s’en rie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
François Villon, La Ballade des pendus
On dit que le nom de ce passage viendrait de l’enseigne de l’une des maisons bordant cette ruelle. Elle représentait un cœur percé d’une flèche.
On dit aussi que les condamnés empruntaient ce passage pour aller de la prison à la place où avait lieu les exécutions à mort, d’où son nom.
Mais la seule chose que l’on sache vraiment est que ce passage dépendait du fief de l’abbaye de Saint-Julien. Un étroit passage étroit, en partie couvert, circulant entre des façades du XVe et XVIe siècle.
C’est vieux, pas très beau. Il y a à Tours des vieilleries beaucoup plus belles à regarder. Mais le nom est joli…
Ceci est ma participation au calendrier En Avent les blogopotes, une idée d’Anne, du Blogallet : faire un post sur un thème qu’elle donne et qui change tous les jours.. Aujourd’hui, c’était… Passage
Pas très beau mais pas moche non plus…