Je ne sais pas si c’est le fait de relire les posts de mes anciens blogs, mais ces derniers temps, je fais de nombreux cauchemars. En général, je ne me souviens jamais de mes rêves. Mais là, je me sens menacée, triste, angoissée au réveil.

J’ai terminé de récupérer le premier blog qui allait de 2003 à 2005. J’ai alors attaqué le suivant, qui va lui de 2005 à fin 2007. En commençant, comme il se doit, par la fin. La lecture blog marche du plus récent au plus ancien.

Le dernier trimestre 2007 a été une période compliquée. Nous avons déménagé en quittant un appartement que j’adorais, dans un quartier que j’adorais. La relation avec mon mari commençait sérieusement à battre de l’aile. Je ne regrette cependant pas d’avoir déménagé même si je ne suis restée dans le nouveau logement que quelques mois. Mais quitter l’ancien continue à me fendre le cœur dix-huit ans plus tard. J’ai toujours autant l’impression qu’on m’a volé ma vie, qu’on m’a arrachée à ma terre.

Je suis une femme d’action. J’ai toujours été de l’avant en surmontant les obstacles. Un brave petit soldat. Nous avons donc déménagé, puis les filles et moi avons quitté leur père, nous avons erré quelques mois puis nous avons atterri à Tours. Nous avons remonté la pente, nous nous sommes fait une vie confortable et douce, autant que faire se peut. Et aucune d’entre nous n’a envie de retourner vivre à Paris. 

J’ai fait des choses passionnantes, j’ai formé de jeunes gens à un métier passionnant. J’ai obtenu un Master, j’ai fait de beaux voyages, j’ai créé un magazine web dont j’ai été la rédactrice en chef. J’ai accompagné mes filles qui sont devenues des femmes.

Mais ce petit coin de ma vie, des années après, reste inconsolable.

Voilà, j’ai rencontré un point de fragilité que j’avais oublié.

Petit texte qui est ma participation au calendrier En Avent les blogopotes, une idée d’Anne, du blogallet : faire un post sur un thème qu’elle donne et qui change tous les jours.. Aujourd’hui, c’était Rencontre