Après le périple d’hier (donc du 10 août, NDLR), aujourd’hui, c’est repos. J’allège peu à peu le programme au fur et à mesure que les jours passent. Je suis fatiguée et nous avons tous besoin de moments de détente. Donc ce matin, un peu de ménage, un peu de cartes postales et de travail pour Garance.
Je lui demande ce qu’elle veut écrire sur ses cartes, je le lui écrit sur un brouillon. Elle le relis plusieurs fois, puis je le lui dicte et elle l’écrit sur la carte. Ce sera le même texte à chaque fois, on ne va pas abuser non plus. Puis, pour la finir, petits exercices de mathématique.
Elle en a bien besoin. Je la sens régresser en ce moment, perdre les notions qu’elle avait acquises. Tout est si fragile chez elle.
Le Nôm décide de se raser la tête. Il sort sa tondeuse. Et propose à ses filles de lui faire une coupe de cheveux. Elles s’en donnent à cœur joie. Ah ! le complexe de Samson
Le résultat est plutôt « staïly » (comme dirait Lou). Il s’en fout puisque de toute façon, il rase tout. En attendant, qu’est-ce qu’elles rient. Moi aussi à prendre les photos. Une chose est sûre, mes filles ne seront pas coiffeuses (ou alors, c’est qu’elles auront beaucoup changé)…
Pendant ce temps, j’ai lancé des lessives, qui sèchent en quelques heures au soleil. On dirait le sud… A midi, grillade, salade, melon. Puis, très vite, sieste pour moi. Depuis quelques jours, je ne suis pas très en forme. J’ai des coups de barre violents, des bouffées de chaleur et des sautes d’humeur. Je m’endors immédiatement en écoutant mon ipod.
Les crêpages de chignon dans la chambre voisine me tirent du sommeil. Je me sens mieux. Je décide même la famille à retourner à Santarem. Et même je la presse. Il y a encore quelques églises que je tiens à visiter, dont celle où est enterré le découvreur du Brésil. Et elles ferment à 17h30, heure locale. Nous avons juste le temps… je les emmène sur les traces de Cabral, le découvreur du Brésil…
Il y a nettement moins de monde sur le parking que la dernière fois. Je me trouve une plce à l’ombre et décide de faire a grève de parcmètre ? Contrairement à la fois précédente aucune des voitures qui m’entourent ne semble arborer le ticket. Je vais jouer les conformistes en faisant comme tout le monde.
Nous empruntons les rues semi-piétonnes du centre et nous arrivons à Nossa Senhora da Graça, la petite église gothique que je voulais absolument visiter. Et j’avais bien raison. Les portes sont grandes ouvertes et l’accueil est magnifique. Nous nous trouvons en haut d’un escalier qui mène à la nef. Et cela donne une vision étonnante de l’ouvrage. C’est la première fois que je dois descendre une quinzaine de marches pour entrer dans une église. D’habitude, c’est plutôt l’inverse.
Le bâtiment a été construit dans un style gothique simple que j’aime tant. La pureté des lignes rappellent le monastère d’Alcobaça que nous avons visité la veille. Mais le plafond est fait de bois sombre qui tranche avec la pierre claire. Ici, fais-je remarquer à Garance, les collatéraux sont bien moins hauts que la nef centrale.
Garance visite l’église minutieusement et tente de prendre des photos de toutes les figures religieuses. Elle a un côté mystique totalement naturel qui lui fait admirer les statues de la vierge et de Jésus sans même savoir ce qu’ils représentent. Lou, elle, trouve cela plutôt gore. Elle ne supporte pas les représentation du Christ sur la croix. Elle les trouve choquantes et dit qu’on ne devrait pas exhiber ça devant les enfants…
Nous faisons le tour. Je photographies quelques chapiteaux qui valent la peine. Puis nous repartons sous le soleil vers la praça da Bandeira et l’église du séminaire dont la laideur et la morbidité (intérieures) me fascinent. Si nous refaisons un tour dans la nef, je ne m’attarde guère. Je préfère admirer les azulejos du hall qui mène à la curie et à l’archevêché par un très bel escalier entièrement décoré. Partout, des scènes de chasse, ce que je trouve plutôt amusant pour un ancien séminaire de la compagnie de Jésus.
Nous voilà de nouveau dans les rues, à la recherche de la caserne de pompiers que je voudrais revoir, pour photographier ses azulejos et ses voitures de collection. Entre temps, je perds le Nôm qui flâne de son côté. Le problème, c’est que si j’ai les clés de la voiture, c’est lui qui a la réserve d’eau. Et il fait soif !
Nous passons devant un magasin où j’avais vu la fois précédente de très jolies boucles d’oreilles en vitrine. Le propriétaire de la boutique vend des pierres semi-précieuses à des fins thérapeutiques semble-t-il, mais il fait aussi de ravissants bijoux à des prix défiant la concurrence. Il m’explique qu’il les a tous envoyés dans le Nord pour une exposition. Tan pis. Nous repartons.
Le manque du Nôm et de l’eau se fait cruellement sentir. J’achète des bouteilles pour les filles et nous nous dirigeons vers la voiture. Le but est d’y prendre le goûter, laisser un mot à mon mari, s’il passe dans le coin et aller nous installer au square. En passant je photographierai les azulejos du marché. Ils ne sont pas très vieux (1932) ni très beaux, mais restent intéressants pour les morceaux de vie qu’ils dessinent.
Le programme est respecté à la lettre, sauf que nous récupérons le Nôm qui nous cherchait aussi. Après le goûter, dans le parc près du marché, nous reprenons la voiture et suivons le chemin des écoliers, c’est-à-dire Santarem le bas, où nous découvrons la gare (j’en profite pour prendre les horaires pour Lisbonne), puis le vieux pont et enfin Almeirim où nous retrouvons la route habituelle.
C’est l’heure de l’apéro. Chorizo et porto. Le vent se lève et il n’est pas très chaud. Je me suis mise en paréo à notre arrivée et je commence à cailler. J’enfile un tee-shirt par dessus. Les filles rentrent de leur vadrouille (elles cherchaient Maria). Je les envoie se doucher et j’insiste pour qu’elles mettent leur pyjama. Evidemment, la seule à ne pas m’écouter, c’est Léone. Du coup, quand elle veut arroser le jardin avec son père, elle tremble de froid.
Nous préparons le repas puis dînons. Et terminons la journée par le debriefing photos. Toutes les minettes sont dans mon dos, les yeux rivés sur l’ordinateur. Léone baille à s’en décrocher la mâchoire. Je les envoie se coucher et m’en vais faire de même.
1. Le lundi 2 octobre 2006, 17:43 par Amazone
Le découvreur du Brésil c’est Cabral. Dans sa flotte il y avait Pêro Vaz de Caminha qui est le fondateur de la littérature brésilienne par la lettre qu’il envoie au roi D. Manuel de Portugal : « Carta de achamento do Brasil ». Tout cela n’a rien à voir avec la coupe de ton Nôm (à breveter). Je suis rassurée pour toi qu’il ait décidé de tout raser!
2. Le mardi 10 octobre 2006, 10:29 par Fauvette
Elle a du bon sens Garance le Christ nu sur la croix cela m’a toujours impressionnée lorsque j’étais enfant.
Encore des beaux souvenirs, c’est sympa on reste dans l’ambiance « vacances » en octobre !
3. Le mercredi 11 octobre 2006, 01:00 par sophie
Il n’aurait pas plutôt découvert le Brésil Cabral ?
4. Le mercredi 11 octobre 2006, 07:35 par Akynou/racontars
Sophie, hou, honte sur moi. Je corrige tout de suite. Bien sûr, le Brésil. Ça, c’est quand on ajoute un truc en vitesse au dernier moment et qu’on réfléchit avec ses pieds…






