C’est comment Lisbonne ?
Oh oui. C’est beau, mais pas uniquement. Ça monte, ça descend, il y a la mer, les collines, les anciens quartiers, les nouveaux.
Mais encore…
Il y fait chaud au mois d’août. Et c’est très fatigant…
C’est tout ?
Eh bien oui, c’est tout. Le reste, se raconte en photos.
Quelques conclusions s’imposent cependant…
1. Les Portugais sont toujours aussi gentils. Surtout les commerçants. Cela semble étonnant de le remarquer mais, quand on vient de Paris, on en a perdu l’habitude. A Lisbonne, les gens ne sont pas obséquieux, ils sont uniquement aimables, et c’est énormément agréable. Ils vous disent bonjour, essaient de vous comprendre, de vous aider. Même quand il y a beaucoup de monde, ils ne sont pas agressifs. Ils ne sont pas blasés, ni méprisants pour la touristaille qui vient dépenser ses sous chez eux. Quand on est dans un pays qu’on ne connaît pas, dont on ne parle pas la langue, c’est appréciable.
2. Il faut que je me trouve un cordon. Pour mes lunettes. Parce que lire un plan quand on a ses lunettes de vieux au fond du sac, ce n’est pas évident. Ayant la flemme de les chercher, on essaie de faire sans, et on fait mal…
3. L’idéal pour Lisbone, c’est une semaine, ou un grand week-end, en ville. Arrivé en avion, on loue un petit hôtel pas cher, et on est à pied d’œuvre pour découvrir cette ville étonnante. Mais surtout, on laisse les enfants à la maison. Sinon, on passe sa journée à entendre : « J’ai mal aux pieds, j’ai soif, je suis fatiguée, maman, j’ai faim. Quand est-ce qu’on rentre. Je veux aller me baigner, maman, j’ai mal au ventre. » Avec sa variante pré-ado : « Pfffffff ! j’sais pas !!!! mgmgmrrfff, hein ? Comment, on n’a pas pris les maillots ! On va pas se baigner ? C’est quoi ce scandale !!!!! j’ai mal au pied… » (Eh oui, il arrive à la pré-ado de formuler des phrases entières).
Je déconseille encore plus fortement d’emmener des enfants qui ne sont pas en âge de marcher tout seul. Je plains sincèrement les parents qui en étaient à essayer de pousser ou de tirer une poussette récalcitrante sur les pavés, dans les rues étroites où passent des voitures qui vont à tout bredzingue. Non ! Lisbonne doit se visiter en amoureux. Et avec du liquide…
Pour récompenser les filles qui avaient tenu le coup tout au long de l’Alfama et de la Mouraria, et d’une partie de la Baixa, nous avons décidé de les emmener à l’aquarium. Celui-ci se targue d’être le plus important d’Europe. Nous avons pas mal galéré pour trouver un bus qui nous emmène jusqu’au nouveau quartier construit pour l’occasion de l’exposition universelle. Au bout d’une bonne demi-heure, après avoir essayé de déchiffrer la carte des transports en commun, avoir refusé de prendre le métro, être descendu jusqu’à la praça do Comercio, nous sommes tombés sur un machiniste, amusé par mon portugais, qui nous a dit : « Il faut prendre le 28. » En français dans le texte. Le 28 est un bus de cow boy. Quand il démarre, il fait « yiiiiiiiiiiiiiiiiii haaaa », ce qui nous a fait hurler de rire.
Nous sommes arrivés dans la quartier de l’exposition. Ça avait l’air tout beau. Nous avons trouvé le fameux Oceonario. Nous avons trouvé le distributeur d’eau qui prend l’argent mais ne donne pas de bouteille en échange. Il paraît que c’est habituel. Ça commençait très mal. Nous avons récupéré la donne sans trop de mal, les gens se sentant très concernés par cet incident. Mais à la caisse, nous avons entendu le refrain désormais habituel : c’est 25 euros, mais nous ne prenons pas les cartes de crédit, sauf la multibanco. Autrement dit pas les cartes de paiement internationales. Euh là, j’ai quelque peu perdu mon sang froid et j’ai dit au charmant (vraiment) jeune homme qui m’indiquait le distributeur le plus proche qu’il pouvait garder ses billets et qu’on ne se disait pas le plus grand Aquarium d’Europe quand on n’était pas foutu d’accepter les cartes de crédit internationales.
Redescendue au rez-de-chaussée, je râlais encore, rejointe par des Espagnols qui n’avaient pas pu acheter ce qu’ils voulaient dans les boutiques de souvenirs de l’endroit.
Vraiment, sans ce problème de carte, qui est un peu la loterie (dans la boutique des souvenirs où j’ai acheté les cartes postales, la CB était acceptée), le Portugal serait un endroit parfait pour les vacances.
Du coup, nous avons été nous en jeter un derrière la cravate. Deux énormes demis pour le Nôm et moi (un chacun s’entend), et la découverte des bienfaits d’un granite au citron (ou à la fraise) pour les filles. Puis nous avons été nous étendre sur l’herbe, pendant que les filles, soit disant fatiguées, courraient dans tous les sens… Ô incohérence des enfants… J’ai jeté un coup d’œil aux œufs qui longent la baie de Lisbonne. J’aurais bien été faire un tour dans le ciel avec eux. Le Nöm n’était pas chaud du tout, Lou était partante avec moi. Le débat fut rapidement clôt : ils ne prenaient pas les cartes de crédit.
Nous sommes repartis en bus non sans avoir rencontré, en chemin, une girafe blanche. Pour ne pas marcher autant, nous avons pris deux bus qui nous ont promenés jusqu’au Rossio. Nous y avons photographié des vaches. Il y en a un peu partout dans la ville… Puis nous sommes repartis…
Dans un embouteillage, à quelques kilomètres de la ville, Tabou Combo chantait : « C’est long long long. » Et la visite de Lisbonne ? « C’est bon bon bon… »
1.
Le vendredi 8 septembre 2006, 22:28 par vealaure
Qu’est ce que vous appelez la Multibanco? Nous étions à l’Oceanorio le 19/08 et j’ai payé en CB Visa (je t’envoie le scan de la facturette si tu veux…).Le seul endroit où elle n’a pas fonctionné (un pb de terminal), c’est ds un resto japonais de Bairro Alto, où on a fait marcher l’Amex…Nous garderons un super souvenir de notre semaine à Lisbonne (et une semaine ds l’Algarve) avec des puces de 7 et 9 ans qui n’ont pas trop râlé…on stationnait à Estoril (30 mn en train de Cais do Sodré) et on faisait un peu de piscine à l’hôtel…
On échange nos photos du Vasco de Gama, les miennes en tant que passagère sont moins bien 
Par contre, que de grosse voitures, et facile à 160 sur l’autoroute…la réputation du Portugal de mon mon enfance (=pays pauvre) paraît bien loin, à Lisbonne surtout…Bonne continuation
2. Le vendredi 8 septembre 2006, 23:38 par Akynou/racontars
La Multibanco, c’est la carte bleue portugaise. Je vous crois pour l’Océanorio, l’acceptation des cartes est fortement soumise à fluctuation. Vous avez peut-être profité des râleurs comme moi qui ont essuyé les plâtres. Mais le fait est que le 7 août dernier, ils ont refusé la Visa de mon mari et mon Eurocard Mastercard et m’ont dit ne prendre que la Multibanco, que la famille d’Espagnols qui n’avaient pu acheter des souvenirs était aussi déçue que mes filles qui elles n’ont pas pu entrer.
Et que ce problème, pour des raisons (problème de terminal) ou d’autres (il y a des jours où on préfère être payé en liquide), est récurrent dans tout le Portugal.
En dehors de cela, nous avons passé de magnifiques vacances. Cela dit, loin des côtes touristiques et de la capitale, le Portugal reste un pays pauvre.
3. Le mercredi 4 octobre 2006, 15:40 par pedro
C’est drôle parce que moi en tant que portugais ai eu toujours des problèmes de carte de crédit en France. C’est amusant de voire une Française avec le même problème au Portugal. J’ai même une foi eu besoin de passer moi même la carte VISA sur la machine, parce que le barman ne voulait pas l’accepter. J’ai du mal aà croire, j’imagine qu’il serait un problème temporaire puisque VISA est accepté par tout.