Et ce fut noël…
Un tourbillon de rires, de mots, de danse, de musique, de verres bus et de plats mangés… Un programme sacrément chargé, surtout pour nos estomacs et nos foies
Pour le réveillon, il y avait au menu : du jambon de noël (spécialité antillaise) ; du boudin antillais (même origine que précédemment) ; du foie gras (les filles en raffolent comme leurs parents) ; un rôti de biche servi avec des pommes de terre aux oignons ; une bûche de noël.
Nous sommes épargné la salade et le fromage.
Pour la biche, j’avais trouvé une recette sur marmiton.org qui semblait facile à réaliser et qui le fut effectivement. Et surtout, elle ne me demandait pas vingt-quatre heures de marinade, ce qui était trop tard.
Déjà, le titre me plaisait : rôti de biche à la façon de ma grand-mère. Ça fleurait bon la cuisine de mon enfance.
Préparation : 20 mn (et vraiment pas plus).
Cuisson : 1 h
Ingrédients (pour 6 personnes) :
– 1 kilo de rôti de biche (nous étions quatre et le rôti faisait 1,6 kilos, qui a dit morfals ?) ;
– du beurre (du vrai) ;
– vin rouge (20 cl) ;
– 1 cuillère à soupe de fond de gibier ;
– 1 pot de crème fraîche ;
– 2 cuillères à soupe d’airelles ;
– 1 cuillère à café de moutarde ;
– 1 peu de cognac ; Maïzena (éventuellement).
On voit la recette familiale à ce que les quantité ne sont guère précises. Ainsi, le pot de crème fraîche, quelle taille ? eh bien, cela dépendra de votre inspiration ou de ce que vous aurez dans le frigo.
Préparation (on entre dans le vif du sujet) :
– Faites fondre le beurre dans une casserole à fond épais. Quand il est bien doré, poêlez le rôti de biche sur toutes ses faces. Salez et poivrez. Une fois qu’il est bien doré, le retirer et le réserver.
– Déglacez le jus avec le vin rouge. Remettez la viande et laissez évaporer le vin et cuire un peu le rôti. Attention, pas complètement. Environ 30 mn.
– Ensuite, retirez à nouveau le rôti et découpez-le. Réservez-le.
– Dans la même casserole, préparez la sauce. Ajoutez au jus de cuisson, le fond gibier, la crème fraîche et les airelles. Faites recuire cette sauce. Ajoutez ensuite la moutarde. Faire recuire encore une fois et laissez épaissir (si ça n’épaissit pas assez, vous pouvez ajouter un peu de maïzena).
– Remettez la viande coupée en tranches. Faites mijoter à feu doux.
– Avant de servir ajouter un peu de cognac et flambez.
N’ayant pas d’airelles (et n’ayant pas non plus l’intention d’en acheter au prix ou c’est…), j’ai remplacé par de la confiture de framboises à la rhubarbe que j’avais mitonnée cet automne. Le vin était du morgon, le seul que j’avais sous la main en dehors du saint-émilion que je comptais servir en accompagnement. Eh bien le morgon a fait l’affaire.
Nous nous sommes régalés. Enfin, nous les adultes. Parce que les petites, la biche, elles ont trouvé ça un peu fort en goût. Pourtant, la viande était tendre et fondait dans la bouche.
Le lendemain midi, repas léger et rapide. Nous étions dans les jeux et les installations d’après déballage de cadeau, l’heure était grave, nous n’avions pas trop de temps à consacrer à la bouffe. Dans l’après-midi est arrivée ma chère Parisian Smile. Je lui fis déguster une thé rapporté d’Inde par une amie. Puis, quand l’heure devint raisonnable, nous nous servîmes un ti punch et le dégustâmes avec le jambon de noël
Ce jambon, nous l’achetons tout fait. En cette période, on en trouve assez facilement dans n’importe quelle boutique vendant des produits antillais. Nous l’avons acheté à Exotic Center, à Saint-Denis. Pas question de le cuisiner, nous n’avons pas les ingrédients. Surtout, je n’ai pas la recette. Le Nôm sans doute mais moi… Je ne suis pas dans le secret. Enfin, Parisian Smile l’a trouvé fort bon.
Elle partit trop tôt pour rejoindre une tante qui s’envolait le lendemain pour son pèlerinage à La Mecque. Après avoir mangé du porc et bu du punch, elle trouvait cela tout à fait raccord… C’est à ce moment-là qu’arrivèrent les copains suivants. A la maison, les lendemains de noël, c’est comme dans l’île, la table est dressée d’apéritifs et de bonnes choses à manger et nous nourrissons le chaland qui passe. Le Nôm, qui était parti en goguette, rentra à temps pour finir la préparation de la « Viand kochon » autrement dit le ragoût de porc, lui aussi de tradition le jour de nwel. D’ailleurs, le 25 décembre aux Antilles, c’est sale temps pour les cochons… Nous avons mis une claque au jambon et dégusté à nouveau au boudin (réalisé là-bas et ramené dans notre glacière).
Ragoût de porc (celle-là, je l’ai)
Faites mariner les morceaux (3 livres de porc) pas trop gros, dans le mélange suivant : 150 g de vinaigre, 5 têtes d’ail émincés, 4 graines de bois d’Inde, 4 clous de girofle, 1/2 piment, 5 g de sauge, poivre et sel, cela pendant 24 heures (au réfrigérateur).
Il vous reste, après avoir égoutté vos morceaux, à les faire dorer dans 150 g de beurre ou 150 cc d’huile, escortés de 30 g de cives, de 3 branches de thym et de 3 oignons ; quand les morceaux se colorent bien, ajoutez 3 tomates concassées et versez de l’eau chaude jusqu’à tout recouvrir.
Vous laissez cuire pendant une heure, à grand feu ; puis pendant 1/2 heure de plus, à feu doux ; au cours de cette dernière demi-heure, ajoutez une pincée de cannelle et le jus d’un demi citron.
Servez chaud avec du riz, ou des pois de bois (pois d’Angole).
Ça n’a l’air de rien, mais c’est délicieux. Nous n’avions hélas pas de pois d’angole, mais le riz était parfait. Marie vient nous rejoindre et nous passâmes une merveilleuse soirée à boire, le ti punch (j’ai évité de les compter…), à bien manger et à causer. Et à voir de merveilleuses photos car l’un des copains est un super photographe, j’en reparlerai.
Le lendemain, elle était souriante, à sa fenêtre fleurie chaque soir, elle arrosait ses petites fleurs grimpan-an-antes avec de l’eau de son arrosesoir.
Pardon, je m’égare… Bref le lendemain midi, nous avons grignoté. Le soir, j’ai fait un coup en vache aux filles. Je les ai fait dîner avant d’une soupe aux légumes agrémentés de riz. Et j’ai préparé un petit dîner en amoureux. Une autre recette de marmiton.org, décidément très inspirant et inspiré.
Foie gras poêlé au pineau des Charente
Préparation : 15 mn
Cuisson : 10 mn
Ingrédients (pour 4 personnes, enfin 4…) :
1 foie gras d’environ 600 g (le canard est meilleur) ; sel, poivre ; 1 verre à moutarde de pineau
Préparation :
– Détailler le foie gras en 4 escalopes épaisses. Saler, poivrer des deux côtés.
– Mettre à saisir dans une poêle à revêtement antiadhésif chauffée au préalable, et ne pas trop cuire, mais il faut que ce soit bien doré des deux côtés.
– Réserver sur une assiette recouverte de papier alu. Pendant ce temps, vider la graisse de la poêle et déglacer cette dernière avec du pineau.
– Laisser réduire jusqu’à consistance de sirop. Au besoin, rectifier l’assaisonnement.
– Dresser le foie gras sur l’assiette avec un cordon de sauce autour.
Rien que d’y penser, je me pourlèche les babines
Le lendemain, nous avons mangé les restes.