Hier, j’ai passé la journée avec mes filles. Non, je ne suis pas en vacances. Non, ce n’est pas un jour de retete (je n’en ai pas, nous sommes officiellement aux 35 heures, officieusement, c’est autre chose…). Je récupérais juste un dimanche travaillé au mois de septembre. Il me semble que c’était dû à la mort de Françoise Sagan. Les grandes femmes meurent, je travaille le dimanche… Logique. Enfin, merci Sagan de ce petit jour ainsi obtenu pour rester avec les fifilles pendant leurs vacances.
Quoi que, je ne sache pas si je dois la remercier. Parce que les journées avec les gamines sont largement plus crevantes que celles au boulot. Ce qui n’est pas peu dire vu que celles au boulot ne sont pas de tout repos non plus. Surtout quand certains de mes collègues décident de faire la révolution, foutent le feu partout pour essayer d’avoir la peau de leur patron et que je passe deux semaines à essayer d’éteindre l’incendie qui risque de les pousser dehors. Se rendent pas compte…
Le seul avantage que je vois à mes jours casaniers (et pas Casanis), c’est que je peux dormir le matin. Eh oui, n’en déplaise aux autres parents, le matin, malgré mes trois donzelles, je dors et il en a toujours été ainsi. C’est que je les ai bien dressées euh éduquées. Elles savent que maman, elle a besoin de dormir le matin et qu’il ne vaut mieux pas aller lui chatouiller les pieds ni quoi que ce soit d’autre si on tient à rester en vie en bon état.
Le matin, en manque de sommeil, je ne suis pas à prendre avec des pincettes. D’ailleurs, si un jour, la fantaisie vous prend de me téléphoner ou de sonner à ma porte, éviter de la faire avant 10 heures, c’est dangereux.
Les jours où je bosse, ça va. Je me fais une raison. Il est 7 heures, je me lève, je m’occupe de mes mousmées, je les emmène à l’école, je reviens, je comate devant l’ordi je pars au boulot et la vie va (de Candia). Elles, elles ne sont pas toujours en forme. Mais moi, ça va. Par contre, il m’a fallu un long apprentissage pour en arriver à ce stade. Je ne compte pas les collègues, confrères et patrons qui ont essuyé ma rage du matin quand ils osaient, les téméraires, m’adresser la parole avant 10 heures du matin. Du coup, c’était devenu un sujet de rigolade (vaut mieux le prendre comme ça). Je les regardais tourner en rond devant mon bureau en regardant leur montre, ça me faisait rigoler, du coup, ils pouvaient m’adresser la parole. Eh oui, vous savez tout, l’antidote à mes humeurs de cochon, c’est le rire. Si vous arrivez à me faire pouffer, je vous mangerai dans la main. Mais avant ! gare… Je mords.
Donc hier, j’ai dormi… Jusqu’à 11 heures. Eh oui, j’ai dépassé mon horaire habituel, signe de grande fatigue chez moi. Ces derniers temps ont été… Compliqués. Mais il me fallait absolument émerger car je devais
1. Nourrir mes kochons (euh, oui, j’avoue, j’ai trois élevages à Kochonland…, Ce qui fait hurler de rire mon mari qui en bon fils d’agriculteur ne peut même pas imaginer qu’on puisse élever des cochons virtuels).
2. Aller chez le coiffeur. J’ai décidé que j’en avais marre de mes bouclettes que je n’arrivais pas à coiffer et j’ai donc ratiboisé la colline sévère… J’aime bien, ça me rajeunit. Avant, du temps où j’étais jeune et belle, il paraît que cette coupe me donnait l’air d’un petit garçon. Ce n’est plus le cas du tout…
J’aime bien aller chez le coiffeur. Pendant une heure, je ne m’occupe de rien, on s’occupe de tout pour moi. On me masse le crâne, on me lave les cheveux, on me sert du thé, on me fait la conversation, on me cherche des poux dans la tête (oui, je n’arrive pas à le faire toute seule. Et comme les petiotes en ramènent régulièrement de l’élevage de l’école, j’ai toujours peur d’être contaminée. Et en fait, non), on me coupe les cheveux en quatre, on me trouve belle (non, là, faut pas exagérer quand même). Le salon de coiffure, enfin celui-là, est le seul endroit où j’écoute de la techno et ça ne me dérange pas plus que ça. Même, j’aime bien. Ce qui est franchement un exploit.
En rentrant je suis passé par le nouveau traiteur asiatique du quartier. Un des meilleurs. J’ai entre autres acheté des saucisses thaïes que j’adore. Des pâtes chinoises pour les filles qui ne se sont toujours pas remises de celles de samedi dernier tellement elles ont adoré, et d’autres trucs, je vous fais grâce du menu.