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Vendredi, je me souvenais de mes camarades d’Amérique latine qui avaient souffert des plus féroces dictatures. Aujourd’hui, je voudrais juste saluer Patricio et Mario, où qu’ils soient. Parce que le décès de Pinochet laisse un goût doux amer. Doux parce qu’il est enfin mort l’infâme. Amer parce qu’il n’aura pas été jugé pour ses crimes, parce que rien ne l’a atteint ni ébranlé dans la conviction qu’il avait raison. Il est mort avec les mains pleines de sang mais le sentiment du juste devoir accompli. Et ça fait mal aux tripes…

Comme Juliette Gréco, cette mort me donne envie d’espérer l’enfer (auquel pour cette fois hélas, je ne crois pas plus qu’au Paradis ou à Dieu) et qu’il aille y croupir. Pour toutes ses victimes, dont sa bonne conscience annule le martyr et la souffrance.

La démocratie n’est peut-être pas le meilleur des systèmes. C’est en tout cas le moins pire. Et il nous concerne tous. Alors, vous avez jusqu’au 30 décembre pour vous inscrire sur les listes électorales. Vous pouvez le faire. Faites-le ! (non je ne le dirai pas en anglais !)