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La suite

Nous avons mis une bonne demi-heure à atteinte la place de l’Opéra. Quand on connaît la distance, ça paraît beaucoup. Mais l’endroit était réellement magique. D’abord, il y a la beauté des maisons. On va dire la beauté naturelle de la ville. Et puis il y avait ces mastodontes qui brillaient de mille petites loupiotes qui valaient bien qu’on s’attarde un peu sur leur cas. Ensuite, il y avait ces tours de lumière, les vitrines toutes éclairées, les reflets sur les trottoirs et le ciel qui se révélait au fur et à mesure aussi bleu que nous l’avions espéré. Nous n’avions pas de but, pas d’ordre du jour, pas de nécessité immédiate, nous étions libre dans une cité nouvelle pour nous. Pourquoi aurait-il fallu se dépêcher ?

Parce que je vais vous dire : une ville aussi belle que Lille, dans la lumière du petit matin, avec en prime un décor sorti tout droit de Bollywood, ça en jette quand même un peu plus que Disneyland Paris. D’ailleurs les filles ne s’y sont pas trompées. Elles couraient d’un animal à l’autre et s’amusaient.

Lille 3000

Nous sommes arrivés place de l’Opéra et avons tourné vers la Grand’Place (la place Charles de Gaulle). Et nous avons quitté les charmes de l’Orient pour ceux, moins raffinés, de la fête à Neuneu. Sur l’esplanade déserte trônait effectivement une grande roue. L’accès était décoré de pères noëls, de bonhomme de neige, de lutins, de chalets, de sapins vrais ou faux , la « kitscherie » de noël dans toute sa splendeur.

Seule la façade de La Voix du Nord était parée d’un décor bombeyien. La rencontre des deux mondes était assez étonnante et pour tout dire amusante… Nous avons laissé la contemplations des merveilleuses façades de la place pour plus tard… Je cherchais l’office du tourisme.

Dans les rues du vieux Lille

Je l’ai trouvé, de l’autre côté de la place suivant, celle du Rihour. J’ai noté son heure d’ouverture, 9h30, nous n’avions pas trop à attendre. Puis nous avons emprunté les rues de L’Ancienne comédie, de Béthune. Ce n’est pas une mauvaise idée de se promener dans ce quartier quand tout est encore désert et les boutiques fermées. Nous pouvions admirer les façades des maisons sans que la vue soit parasitée par les sirènes commerciales. Nous ne faisions pas de shopping, pas encore. Nous visitions.

A l’angle de la rue du Sec Arambault, une série de panneaux assez amusant. Les photos bougeaient en même temps que nous. Comme les images des cartes de vœux ou d’anniversaire de mon enfance. Un femme ouvrait et fermait son parapluie suivant que je me tenais à sa droite ou à sa gauche, une autre me regardait d’un air curieux, sortait son appareil photo et me shootait, un gamin se sauvait en courant, d’autres taguaient le trottoir… de panneau en panneau, nous sommes arrivés rue de Paris. Mais je ne voulais pas m’éloigner, nous avons rebroussé chemin.

Dans les rues du vieux Lille
Dans les rues du vieux Lille
Dans les rues du vieux Lille

A cette heure-là du matin, les rues piétonnes ne le sont guère. Nous assistions à un dangereux (pour nous) ballet de camions poubelles et de livreurs pressés. Nous ne savions plus où nous mettre. Là où règne d’ordinaire le piéton, il n’y a pas de trottoir pour le protéger des véhicules. Nous finîmes donc par nous garer dans un bistrot qui nous promettait un chocolat chaud fait maison (avec du vrai chocolat noir) accompagné d’un croissant et d’un jus d’orange pour… moins cher qu’ailleurs. Sur une table de la terrasse protégée du froid par des bâches plastiques, un pigeon trônait et déféquait… Nous sommes entrés dans la salle.

Comme d’habitude, pour voir les photos en plus ou en voir d’autres, il suffit de cliquer sur l’une d’elles.

1. Le jeudi 11 janvier 2007, 23:52 par Dre Papillon

J’ai moi aussi tellement aimé la ville de Lille. Contente de voir que je ne suis pas la seule au monde :)
On me l’avait tellement déconseillée, en plus (j’avais aussi une offre de stage à Toulouse). Aucun regret !

2. Le vendredi 12 janvier 2007, 09:57 par Chondre (mode gourmand)

Génial le trompe l’œil!
Question: on mange bien à Lille (il me semble que oui…)

3. Le vendredi 12 janvier 2007, 10:36 par Akynou

Chondre : la question bouffe fera parti d’un chapitre :-) Mais oui, on mange plutôt bien.

4. Le vendredi 12 janvier 2007, 10:49 par Akynou

De Papillon. Toulouse, c’est bien aussi. Je connais un peu la ville, c’est très beau, très chaud, très sud. J’adore. Mais Lille a le charme des villes du Nord avec une population plutôt chaleureuse…
Ton abréviation je la sens pas du tout. Je comprends que tu veuille mettre le féminin, mais alors l’abréviation devrait être De. et je trouve que ce serait mieux de mettre Docteure en entier…

5. Le vendredi 12 janvier 2007, 14:34 par Docteure Papillon

Toulouse, en fait, je trouvais ça loin de Nantes et Paris pour aller y passer des week-ends. Sinon j’aurais sûrement choisi la ville la plus au sud ;)

Héhé, la féminisation des professions a toujours été un problème en France mais est très bien implantée au Québec.

Une auteure, une chauffeuse, une écrivaine, une ingénieure, une mairesse, une professeure. Et une docteure, que l’on abrège réellement « Dre ». Ce n’est pas [mon invention->66.46.185.79/bdl/gabarit_…

6. Le vendredi 12 janvier 2007, 15:11 par Akynou

Ah non, moi je suis a fonds pour la féminisation des professions. Quand j’étais petite on disait d’ailleurs couramment « doctoresse ».
Le hic, c’est qu’en français de France si on suit la règle de l’abréviation, on ne prend que la première lettre du mot. Sauf quand il y a ambiguïté avec une autre abréviation. On ajoute alors la dernière. Et s’il y a encore un problème, on ajoute l’avant-dernière.
ainsi M. = monsieur. Mme (parce que Me, c’est maître, avocat), et Mle. Mais dans ton cas, c’est Dr pour docteur et De, pour docteure. Ce qui me gène donc, c’est pas la féminisation, c’est le « r ». Maintenant, vous les Québécois, vous faite ce que vous voulez…

Si tu savait tous les problèmes que j’ai rencontré dans mon journal pour faire accepter la féminisation des professions. Il y a même une journaliste qui a voulu retirer sa signature d’un papier parce que j’avais mis un e à auteure. Mais bon, elle est particulièrement C…e. Maintenant, c’est entré dans les mœurs… :-)