des trucs que vous ne savez pas

Aujourd’hui, c’est ma journée pensum.
D’abord, il y a la rédaction de ce tract qui ne m’inspire pas du tout, mais alors pas du tout, mais que je dois absolument faire. Ça ne m’empêche pas de m’évader (j’ai fait même pratiquement que ça), mais sans plaisir, parce que je pense à ce que je dois écrire…
Comment sensibiliser des gens qui n’en ont pas grand-chose à faire à la situation d’enfants sans-papiers… Mouais.
Et puis il y a ce test transmis par Miss Chiboum, auquel je dois répondre : cinq choses que vous ne connaissez pas de moi… Et là, comment dire… pffff, aucune idée… Enfin des trucs vagues… Ça me gave un peu. Et puis il y a le tract… alors la feuille Word reste sur mon bureau, je la regarde d’un œil morne et dès qu’un message de Kozlika et Samantdi arrive dans ma boîte aux lettres, je saute dessus pour m’en repaître. La bonne excuse pour faire autre chose…

Entendons-nous bien. D’habitude, les tests, j’adore. Ça me fait marrer. Et puis appartenir à une chaîne, j’aime bien aussi. Dès qu’il y en a un nouveau qui apparaît dans la blogosphère, je guette toute personne qui pourrait me le transmettre. Mais je n’y réponds jamais. Parce que personne ne me le demande. Alors je ne dis rien, je me drape dans ma dignité et le silence… Hors de question que je me saisisse de la chose moi-même, parce que je trouve que cela ferait un peu… pouet. Pas terrible… On pourrait se moquer de mon côté midinette, on m’imagine tellement loin de ça… Ben non, je suis une midinette, et même parfois assez fleur bleue.

Tiens, cela me rappelle quand je me suis mariée. Luciole n’est pas venue. Elle avait autre chose à faire (je ne sais plus quoi, mais ça avait l’air important, moi je ne trouvais pas, mais elle si et, évidemment, on ne pouvait pas avoir le même point de vue). Heureusement, elle m’annonçait ça au téléphone. Elle n’a pas vu ma tête. Des fois, je donne bien le change au téléphone. On en a reparlé quelques temps plus tard et elle m’a dit : « Mais c’est pas comme si tu attachais de l’importance au mariage… » Ben, euh, justement, là… C’est vrai que j’ai toujours été anti-mariage. Que nous avions des raisons pratiques objectives de nous marier (une histoire de gène et de date entre autres, mais j’y reviendrai). Mais bon, la raison principale, c’était quand même que je voulais me le marier mon Nôm. C’était pour moi le meilleur moyen de lui dire qu’il était entré définitivement dans ma vie. Boum, quand notre cœur fait boum…

C’est d’ailleurs pour cela que je voulais que ce soit quelqu’un que je connaissais qui nous marie. Je ne voulais pas d’un adjoint quelconque, que je n’avais jamais vu et qui expédie la noce en deux coups de cuillère à pot. Alors, le maire, c’était parfait : nous nous connaissions depuis longtemps, j’avais même travaillé avec lui dans une de mes vies précédentes, nous éprouvions (éprouvons) de la sympathie l’un pour l’autre. Et puis c’était le seul que je connaissais à l’hôtel de ville… Il était un peu ministre à l’époque, c’est vrai. Mais ça ne l’a pas empêché d’accepter et même de retarder son départ en vacances… Depuis, j’ai un beau livret de famille signé de la main d’un ministre de la République (même s’il n’est plus en fonction)…

Quand je me vois sur les photos, ce jour-là, avec ma bedaine de femme enceinte, ça me fait bien rire. Enceinte jusqu’aux yeux, oui, sept mois. La Coupe du monde de foot venait de se terminer, la France avait gagné et là, c’est moi qui avais le ballon… Je me mariais. Il y en avait eu des occasion de sabrer le champagne cet été-là. Et je ne m’en suis pas privée. J’en entend déjà qui disent : « Comment, tu étais enceinte ? Et tu buvais de l’alcool ? » Oui, et même pendant que j’allaitais. Et je le revendique. Rien ne m’énerve plus que ces diktats qui voudrait que nous oublions de vivre sous prétexte que nous attendons un enfant. J’ai picolé, oui, et pendant mes trois grossesses. D’ailleurs, j’en paie les conséquences tous les jours : mes filles sont des laiderons et elles sont totalement idiotes.
Sérieusement, je fais de la provocation parce que les ayatollahs de la santé à outrance en ce moment m’énervent un peu : « Je ferai votre bonheur malgré vous ! » C’est un discours qui m’insupporte. Mon corps m’appartiens, je suis une grande fille majeure et vaccinée, je sais ce que je fais. Les campagnes d’information, mille fois oui. Mais la décision, c’est moi qui la prend. pour la cigarette, pour l’alcool, pour la beuh, pour tout. Donc, je ne me suis pas piquée la ruche tous les jours. Ni même de temps en temps. Mais j’ai bu du vin, lors de dîner avec des amis, du champagne pour mon mariage et très rarement du rhum (que mon estomac, de toute façon ne supportait plus).

Bon alors, quelque chose que vous ne savez pas de moi : si j’avais été un garçon, je me serais appelé Philippe. N’en déplaise aux Philippe, je préfère être une fille :-).

Voilà, j’ai fini. Ben oui, relisez. Je vous ai raconté cinq choses que vous ne saviez pas de moi…

Bon, maintenant faut passer le relais. Ça, c’est duraille parce que j’arrive comme les carabiniers, tout le monde a dû le faire ce truc. Bon, aller, je me lance…

Cali (je rêve de voir comment elle met ça en images), Luciole, Lou, Oxygène, François Granger (ça, c’est ma vanne de la journée ;-))…