Je savoure ô combien le temps qu’il fait ce mois-ci, même si je ne peux guère en profiter. Je préfèrerais, c’est sûr, faire quelques promenades photographiques, profiter de la lumière de septembre plutôt que d’empiler des livres dans des caisses, puis des caisses sur les caisses. Mais j’aime le soleil qui me fait un clin d’œil à travers la vitre. Il faut tirer partie de ces séries de journées ensoleillées interrompues de temps à autres par un ou deux jours de pluie, situation inverse à celle de juillet et d’août.
Il a d’ailleurs fait si mauvais cet été, que n’importe quelle météo nous semblerait clémente.
Il ne fait pas trop chaud. On peut rester au soleil sans se cramer. On profite enfin des tenues estivales, même si on les agrémente, le matin et le soir, de petites laines anti-frimas. Les couchers de soleil sont démentiels de couleurs, les nuits pleines d’étoiles, on suit sans peine le chemin de la Lune car elle ne se noie pas dans les nuages. Et je peux dormir la fenêtre ouverte. J’aime ça. Entrer dans la chambre pour me coucher et noter la différence de température, sentir la fraîcheur de la nuit, me glisser sous la couette et m’endormir en entendant, étouffés, les bruits de la ville (et me faire réveiller à 5 heures du matin par ce &#° de camion poubelle, mais on n’a rien sans rien).
Nous parlions donc météo ce matin-là où le vent du nord était particulièrement mordant et les température moins clémentes que les jours précédentes. Certains avaient sortis les manteaux, d’autres avaient allumé le chauffage. L’un d’entre nous a raconté qu’il s’était réveillé transi car il avait laissé une de ses fenêtres ouvertes. J’ai alors avoué que j’aimais l’été parce que je pouvais dormir les fenêtres grandes ouvertes et que l’an passé, j’avais réussi à ne les fermer que novembre débuté (nous avons eu une arrière-saison particulièrement clémente l’an passé, fin octobre. Il faisait plus de 25 °C à Besançon, c’est dire) (eh oui, j’étais à Besançon fin octobre, l’année dernière, j’ai crevé de chaud et j’ai perdu mon manteau).
L’une d’entre nous m’a alors fait cette réflexion étonnante :
– Dormir les fenêtres ouvertes, c’est comme vivre au XVe siècle !
Me signifiant ainsi que je ne suis qu’une pauvre fille arriérée voire pauvre. Je me suis demandée ce qu’elle m’aurait asséné si je lui avait avoué que nous allions encore chercher l’eau à la fontaine, que chaque dimanche, j’allais à la rivière pour laver le linge pendant que les enfants ramassaient le bois de chauffage…
Je me suis contentée de lui faire remarquer l’inanité de ses propos :
– Tu es vraiment débile, ou tu fais semblant ?
Que voulez-vous, il fallait bien que je me mettes à son niveau.
Avec tout ça, je n’ai même pas vu arriver l’automne…
1. Le mardi 25 septembre 2007, 12:11 par Leeloolene
Il ne promènerait pas ses gosses au Luco celui-là alors qu’il vit à 12 stations de métro de là ??? 
Et bravo pour le tacle !! J’adôôôôôôre… ça me donne des idées pour ma « débile » à moi hehe !!!
C’est quand même drôle les relations de bureau (ça se passait au bureau n’est-ce pas ?) !
Et quel bel été indien, là dessus nous sommes encore plus d’accord 
2. Le mardi 25 septembre 2007, 13:12 par Valérie de Haute Savoie
Pourquoi sommes nous plus malades en hiver ? Parce que nous vivons confinés ! Et en ouvrant les fenêtres nous évitons ce confinement et apparemment aussi la connerie 
3. Le mardi 25 septembre 2007, 13:14 par Moukmouk
Je ne veux pas être prophète de malheur mais (je vais l’être) l’hiver s’annonce un peu plus chaud, mais surtout vraiment plus humide que la moyenne. Alors profites-en tout de suite.
4. Le mardi 25 septembre 2007, 13:23 par Akynou
Leeloolène : Au bureau ou ailleurs, il y en a des endroits où je peux discuter le matin 
Excellente répartie Valérie 
moukmouk, oiseau de mauvaise augure. On a déjà eu un été plus qu’humide, si l’hiver s’annonce de la même eau, les inondations vont être terribles.
j’ai lu un polar de Delteil sur des inondations qui pourraient avoir lieu à paris en 2011 et la débandade qui s’ensuivrait. Gérard Delteil est un ancien journaliste et il a beaucoup enquêté dans les milieux de la protection civile. Le moins qu’on puisse dire, c’est que ce n’est pas brillant du tout (mais le bouquin est passionnant pour le coup).
5. Le mardi 25 septembre 2007, 13:32 par chrivass
J’ouvre la fenêtre en mars, pour ne la fermer que quand vraiment il fait trop froid. Et ce jour là, pour moi, c’est vraiment l’arrivée de l’hiver, et je ferme la fenêtre à regret …
6. Le mardi 25 septembre 2007, 14:16 par PMB
Votre anti-XV°siècle est bien du XXI°*, où on surchauffe-cocoone, et où on s’enferme. Tant pis pour le réchauffement de la planète, et tant pis pour l’ouverture au monde. Je suis comme quelques-uns ici : je ne ferme fenêtres et portes, je ne mets les volets la nuit, que quand le chauffage marche. Je ne ferme à clé que la nuit, et encore, quand j’y pense.
Monde fermé. Plus de noms sur les boites aux lettres. Des voitures à la surface vitrée de plus en plus réduites (j’appelle ça « le look auto-mitraillleuse »). Surface vitrée si possible fumée. En campagne, des maisons transformées en bunkers par de clôtures hautes et opaques. Ces anciens voisins ayant fait construire en plein champ mais avec un haie de lauriers d’1m50. Moi étonné car leur vis-à-vis était à un km à vol d’oiseau, de l’autre côté du vallon. « Mais ils peuvent nous voir ». Brrr…
* Dites-lui quand même que les manuels scolaires des années 50 recommandaient aux enfants, par hygiène, de dormir fenêtre ouverte… même en hiver !
7. Le mardi 25 septembre 2007, 17:01 par Akynou
PMB : je dors les fenêtres ouvertes, mais j’apprécie les appartement bien isolés. On dépense moins d’énergie à les chauffer 
Et je ferme ma porte à clé avant d’aller dormir, surtout à cause de mes filles. Un ivrogne un peu violent a sonné un matin très tôt à notre porte, et elles ont failli ouvrir. Or notre porte est très difficile à ouvrir quand il y a un tour de clé. ça nous laisse le temps d’intervenir…
Pour le reste, vous avez raison. Je me souviens d’une de mes sœurs qui fermait les volets de la maison paternelle dès 18 heures le soir en été, par peur de je ne sais quoi et ça me rendait chèvre. Je n’aime pas les rideau aux fenêtres, c’est souvent la première chose que j’ôte quand j’arrive quelque part, surtout quand il n’y a personne en face.
Mais je ne dirai rien à mon anti-XVe, le moins je lui parle, le mieux je me porte… 
8. Le mardi 25 septembre 2007, 17:35 par PMB
Attendez, c’est parce que j’ai oublié de dire qu’il fallait bien sûr couper le chauffage ! Il y a trente ans, on s’était arrêté en novembre à la Couvertoirade (sur le plateau du Larzac) pour deux nuits. Le patron venait de Paris avec sa famille. Son fils, qui habituellement chopait angine sur rhume, là, avait passé un hiver à casser la glace pour se laver, et sans un seul médoc’ !
Ne pas fermer, c’est un luxe qui ne m’est permis que parce que je vis dans une toute petite ville de province.
Portes et fenêtres : mes proprios m’en ont fait des neuves, demandées sans aucun croisillon. J’ai ainsi une vue totale sur les arbres* qui m’entourent, et qui jouent en plus le rôle de rideaux. Elle est pas belle, la vie comme ça ?
* A celle du bureau d’où je vous parle : un cèdre abritant les cyclamens sauvages plantés par mon père. Comme ça, nul besoin de courir au cimetière pour penser à lui…
9. Le mardi 25 septembre 2007, 17:44 par Akynou
PMB : vous avez de la chance 
moi je vois encore les toits de Paris (de la fenêtre de mon bureau personnel). Mais plus pour très longtemps…
La couvertoirade, quel bel endroit. A contrario, mes nièces élevées dans une maison cévenole ont été malades tous les hivers pendant des années. Ce qui n’est pas le cas de mes filles, parisiennes pur jus 
10. Le mardi 25 septembre 2007, 18:06 par andrem
Et voilà comment la zizanie règne à Paris: Les Montmartreux sont devenus antiquinzièmes.
De quoi aller mordre un vert de rage.
Bon, pour résister au désespoir, j’ai décidé de rigoler de n’importe quoi, c’est tout. Avec toi bien sûr. Bientôt ce sera tuyau de poële à tous les étages.
11. Le mardi 25 septembre 2007, 23:30 par Dom
Dans les villes à proximité des montagnes on doit être taillés pour vivre à la sauvage alors… on aime bien dormir fenêtres ouvertes. Je me sens trop enfermée sans cet appel d’air…un ancêtre oiseau ?
Pour le commentaire tu as bien répondu ! Non mais ho 
12. Le mercredi 26 septembre 2007, 23:18 par FAB
salut je poste ici car SUR LE POST EN QUESTION c’est plus possible=
juste pour dire que je t’ai piqueéles photos de la mosaïque pour les mettre sur mon blog…
merci FAB du RPR
13. Le mercredi 26 septembre 2007, 23:33 par Akynou
FAB, je fermais automatiquement les billets à cause des spams au bout de deux mois. Cela dit, avec mes plugin maintenant, je devrais pouvoir mette fin à ça…
Je dois te dire que la signature RPR m’a un peu inquiété, d’autant que je ne connaissais pas du tout. Mais c’est très marrant ce blog. Juste la prochaine fois, tu attends mon OK avant de prendre.
Comme je te l’ai dit chez toi, bonne continuation, j’irai vous rendre visite de temps à autre…
