Quand mes sœurs sont parties, les unes après les autres, je n’ai rien dit, ou pas grand-chose, même si cela me rendait triste, même si c’en était fini de notre belle complicité, de nos soirées à déconner ensemble, de nos sorties entre filles…
Je les comprenais, elles avaient besoin de prendre du champs.
Petit à petit, j’ai appris à vivre sans elles. A ne plus les avoir à porter de la main. A passer des mois, voire des années sans les voir et même parfois sans beaucoup avoir de nouvelles (ni en donner).
Elles m’ont beaucoup manqué. Mes petites sœurs, c’est un peu comme mes filles. Mais ce ne sont pas mes filles. En même temps, c’est un bon apprentissage du départ de la couvée. Donc, j’ai fait celle qui vit ça normalement. Elles vivaient leur vie, moi la mienne. J’ai vécu les naissances de mes filles, mes anniversaires, mes joies, mes peines sans trop pouvoir le leur faire partager… Mais c’était normal… N’est-il pas dans l’ordre des choses que les fratries se séparent ? Dans l’ordre des choses peut-être, mais c’est dur.
Et puis elles sont revenues, l’une après l’autre. Mais voilà, je n’arrive pas à abolir la distance. J’ai tellement travaillé à digérer ces 1 000 kilomètres que je ne parviens plus à m’en défaire. Comme des kilos en trop… J’ai une graisse distancière…
Ainsi, je regardais les photos de ma nouvelle petite nièce et je me disais : « Oh, elle change si vite. J’aimerais bien la voir. » Et il m’a fallu un moment pour me rendre compte qu’il suffisait juste de passer un coup de fil… Je n’avais plus la France à traverser, juste Paris…
Mais le pire, c’est ce matin. Quand je me suis rendue compte qu’en plus de tout cela, de ne pas arriver à les sentir proche, j’avais oublier l’anniversaire de l’une d’elle. Elle a eu 40 ans hier. Et je ne le lui ai pas fêté. Et vous ne pouvez pas savoir comme ça me fout les boules.
Bon anniversaire ma belle…
1. Le mercredi 24 janvier 2007, 10:49 par Anne
Je suis sûre qu’elle ne t’en veut pas trop…
Bon anniversaire à elle 
2. Le mercredi 24 janvier 2007, 11:05 par luciole
Rire, ça arrive aux meilleurs ce genre d’oubli ;-)).
pour ce qui est de la distance, quand elle se réduit, on se rend compte qu’elle n’est pas seule responsable, le temps que prends sa vie personelle aussi. Je sais que tu aimerais des journées de 48 h ;-)). Ceci dit, c’est quand tu veux. bises
