Jeudi 10 aout (1)
Visite d’AlcobaçaLe jeudi, on va à Alcobaça. Pourquoi le jeudi ? Parce que c’est mon choix.
Le lever fut tardif vu que nous nous étions couchés assez tard la veille. Le petit déjeuner fut calme et tranquille, encore un peu endormi. Léone, d’ailleurs, manquait à l’appel. Elle fit irruption après que son père l’eut réveillé, la mine renfrognée et les yeux dans le vague.
Quand nous sommes partis, nous avons décidé de ne pas prendre l’autoroute et nous avons bien fait car nous avons découvert un paysage bien différent de celui qui nous entourait et assez beau. Des collines, des bois, des vignes bien sûr.
Nous n’avons pas rencontré trop de camions. Je n’étais pas non plus celle qui allait le plus vite. Dire que les Portugais conduisent comme des malades est un euphémisme. A 90 sur une petite route départementale, je fais figure d’escargot. A 170 sur l’autoroute (limite autorisée à 120 km/h) je me fais encore doubler par des bolides… Même sur les chemins de terre, ils jouent les Fangio. Par contre, la majorité s’arrête pour laisser passer les piétons. Y compris quand le feu est vert pour eux…
Nous sommes arrivés dans la petite ville Alcobaça un peu avant midi, heure locale. Quand j’arrive dans ce genre d’endroit, je me dirige toujours vers le centre. Mais là, avec les déviations, nous nous sommes retrouvés dans un dédales de petites rues ravissantes mais très étroites. C’est peu dire que je roulais au pas.
Nous avons traversé la place principale, celle du couvent. Un endroit extraordinaire, entièrement repensé et restauré pour mettre en valeur le joyau. D’un côté, il y a de petites maisons portugaises, d’un ou deux étages, dont certaines sont couvertes de carreaux. De l’autre, il y a le monument, imposant, majestueux. Une série de trois bâtiments, dont celui du milieu est l’église à la façade.
Nous avons continué notre chemin pour trouver une place de parking. Le plus simple, c’est de suivre les flèches, toutes les rues sont en sens unique. On débouche alors sur la place du marché couvert où il y a deux parking, très grands, gratuits. Nous nous sommes garés à l’ombre et sommes partis à la découverte de la ville. Nous avons commencé par faire le tour du marché (si vous avez une envie pressente, je conseille ses toilettes, d’une grande propreté, entretenues par une dame pipi qui doit être salariée puisqu’elle ne demande aucun « pourpisser » (pourboire).
Derrière le bâtiment, pas du tout ancien et tenant plus de l’architecture bétonnée des années soixante que des envolées du XVe siècle, une calèche et ses deux chevaux attendaient le touriste prêt à découvrir la ville au pas. Les filles ont évidemment voulu prendre les chevaux en photo, les caresser. Heureusement, le propriétaire devait être en train de déjeuner car personne ne nous a demandé si nous voulions faire la promenade.
La ville est mignonne et en grand chantier de réhabilitation. De nombreuses maisons anciennes sont en train d’être restaurées. On peut voir les placettes et les rues où les travaux ont été terminés ce que donnera la ville dans quelques années. Un petit joyaux.
Alcobaça doit son nom au fait qu’elle a été construite au confluent de l’Alcoa et de la Baça. Cela ne s’invente pas. On passe effectivement des ruisseaux (on est en plein été) sûr des ponts très anciens. La cité est un symbole de la reconquête contre les Maures. On y trouve un très bon vin, des faïences réputées aux couleurs éclatantes, qui savent jouer sur les camaïeux de bleus, de vert, de jaune. Mais la perle de la ville est l’abbaye cistercienne, classée au patrimoine mondial de l’Unesco.
Comme d’habitude, cliquer sur une des photos vous emmènera sur mon compte Flickr où vous pourrez voir plein d’autres images de nos promenades portugaises…
1. Le mardi 19 septembre 2006, 15:43 par andrem
Etranges sont les mauvais tours que jouent la mémoire. Je sais parfaitement avoir visité Alcobaça il y a vingt-cinq ans. Je ne me souviens de rien, même pas de cette splendeur que tu nous dévoiles en photo.
Au secours.
J’en ai un paquet, de souvenirs portugais, de Barcelos à Faro, d’Evora à Batalha, de Garda à Nazaré, de Porto à Lisboa via Coimbra. Alcobaça est tombé dans la poubelle de mon histoire.
2. Le mercredi 20 septembre 2006, 00:21 par avanaé
Et moi , je ne connais pas du tout ! Mais ça me donne drôlement envie !
Chouettes racontars ! Et belles photos , mais je les avais déjà vues sur flickr , ce qui ne gâche rien , le texte avec , c’est tellement agréable… 




