J’ai passé une partie de ma petite enfance à Cannes, chez mes grands-parents paternels. Mon père faisait ses vingt-quatre mois de service militaire et était en Algérie. Ma mère avait du mal à joindre les deux bouts. J’étais d’une santé fragile. L’air de Cannes m’allait bien mieux.
Je n’ai pratiquement pas de souvenirs de cette époque, bien sûr. La maison, le jardin, je les connais car j’y suis retournée souvent par la suite. Mais de cette période-là, il ne me reste que peu de choses. Des flashs…
Je me souviens d’un sapin de noël gigantesque et qui pour moi était extraordinaire. Il montait jusqu’au plafond, et dans cette vieille demeure, les plafonds étaient hauts.
Je me souviens d’un tricycle rouge, que mes grands-parents m’avaient offert. Il était solide. Il a servi à tous les petits enfants qui sont venus après moi (et il y en a eu). A chaque fois, j’avais un pincement au cœur, parce que c’était MON tricycle… Mon merveilleux cadeau, celui que j’avais découvert un matin et qui m’avait transporté de joie…
Je me souviens de la neige qui tombait en ce noël. Oui, de la neige à Cannes. Il en était tombé une bonne couche tout autour de la Méditerranée. Depuis, le phénomène c’est reproduit plusieurs fois, mais à l’époque, il avait fait grand bruit. La neige sur les palmiers, le mimosa, sentiment d’irréalité et si jolie carte postale…
Pour le reste, heureusement, il a les photos. Ma grand-mère en prenait beaucoup, surtout de moi. Elle les envoyait à ma mère qui travaillait à Paris, à mon père, en Algérie, pour qu’ils me voient grandir. J’ai donc beaucoup, beaucoup d’images de moi entre quelques mois et trois ans. Celles que je préfère, ce sont celles où je suis avec mon grand-père. Moi toute petite, lui si grand.
Il me reste aussi l’amour de mes grands-parents, même si cela fait longtemps qu’ils nous ont quittés. C’était un homme bien. Un homme tendre. Nous faisions du jardinage, nous allions cueillir les cerises à la bonne saison et d’énormes bouquets de mimosa pour ma grand-mère. C’est peut-être pour cela que j’aime tant le mimosa. Et le jardinage…
C’est peut-être aussi pour cela que je suis désolée que mes filles ne puissent avoir un grand-père de cet envergure…
Ceci est ma participation au diptyque 2.7. L’illustration du texte de Leeloleene.
Le mercredi 7 juin 2006, 14:43 par henri K
Bonjour
un commentaire qui n’a rien à voir : si vous voulez faire partie du Miss.Tic FanClub, j’ai besoin d’avoir votre adresse e-mail !
Merci !
Les photos de flick’r sont superbes…
Henri
2. Le mercredi 7 juin 2006, 15:42 par Moukmouk
Les photos, me semble-t-il étaient beaucoup plus rares à cette époque. On y accordait une importance qu’elle n’a plus maintenant surtout depuis la photo numérique. Les enfants maintenant sont habitués à être mittraillés. Ils ont certainement l’air plus naturel, mais on ne les voit plus dans leurs plus beaux atours.
3. Le jeudi 8 juin 2006, 00:37 par Mamounia
Quelle chance tu as eu d’avoir une grand-maman kidkodak! Et ton grand-père avait l’air d’un homme très bon, je te comprends d’en garder un souvenir si ému, mon grand-père du côté maternel était une soie aussi… C’est une jolie photo, bien émouvante 
4. Le jeudi 8 juin 2006, 07:49 par Akynou/racontars
Moukmouk. Dans ma famille, la photo est une habitude très ancienne. J’ai d’ailleurs hérité du pemier appareil photo de ma grand-mère qui date de 1911. Un vieux Kodack. J’ai aussi des albums plein de gens dont je ne sais pas qui ils sont…
Je crois que les plus anciennes datent d’après la Première Guerre mondiale. Mais sur ce point là, c’était effectivement une famille exceptionnelle (et assez aisée pour ça).
Mamounia : Eh oui 
5. Le jeudi 8 juin 2006, 13:17 par andrem
Comme Akynou, décidément, je suis tombé dans le révélateur quand j’étais petit, même que je n’ai plus le droit d’en boire aujourd’hui.
La photo numérique a du mal à se faire un chemin dans mes sels d’argent. Alors, pensez, sur un blogue!
Un grand père pareil, grand comme vu par un enfant petit, et il l’est autant en vrai que dans le souvenir, on en voudrait tous. On devient enfant petit à voir la photo.
Je te rassure, Akynou, je ne suis jamais passé par Cannes avant tard dans ma vie, et sans que la ville ne m’ait laissé de traces. Voilà qui nous sépare.
Sans que…, avec ou sans négation sur le verbe qui suit? Me voici perplexe.
6. Le jeudi 8 juin 2006, 15:53 par akynou/racontars
Andrem : effectivement, tu me rassures. Si tu avais passé quelques années de ton enfance à Cannes (après la Guadeloupe, les Cévennes, la Charente, le grand-père et que sais-je encore, je me serais demandée quel était ce double au masculin 
7. Le jeudi 8 juin 2006, 20:59 par aude dite Orium
les chiens font parfois des chats… a moins que ce ne soit l’inverse 
bisous a tous.
