J’ai envie de manger une banane, une bonne ti figue bien juteuse et bien sucrée telle que vous n’en goûterez jamais ici. Mais ne vais-je pas m’empoisonner ? Quelle histoire tout de même que celle-ci. Pendant deux jours, on ne parle que de ça (à ma grande surprise d’ailleurs), on lance de grands mots : nouveaux scandale alimentaire, pire que la vache folle, bombe à retardement…
Et puis tout cela fait pschittttttt. A croire que les conseils en communication des planteurs antillais, que l’histoire embête, sont particulièrement efficaces, tout comme ceux du gouvernements et qu’ils peuvent compter sur une presse plus avide de sensation que d’enquêtes et d’infos.
On a entendu tout et son contraire, à tel point qu’on ne sait plus à quel saint se vouer. Alors, il a exagéré le Pr Belpomme ? Elles ont nocives les bananes antillaises ?
Pour mettre les choses en perspective, il faut se rappeler que la culture de la banane de nos deux îles caraïbes est sous respiration artificielle depuis des années. Elle ne survit que grâce aux subventions de l’Etat d’abord, de l’Europe ensuite. La raison invoquée fut longtemps de résister à la banane dollar, ces fruits venant des exploitations dirigées d’une main de fer par la United Fruit of America (dont Oxygène dresse un court tableau réaliste). Mais avec l’arrivée sur le marché des fruits africains, le propos ne tenait plus et l’Amérique via l’OMC mettait un zèle certain à faire tomber des barrières douanières (mais qu’elle s’empresse d’élever pour se protéger elle, l’ultralibéralisme américain est un leurre) qui protègent la banane française.
Alors on a pris comme prétexte l’argument du marché de l’emploi dans les îles. Avec plus de 30 % de chômeurs, si vous liquidez la banane en Guadeloupe ou en Martinique, vous provoquerez une agitation sociale sans précédent. Quand on connaît l’activisme des syndicats antillais, on peut prendre la menace au sérieux.
Cela dit, plutôt que de continuer de se cacher derrière son petit doigt, depuis le temps qu’on en parle, rien n’empêchait d’imaginer et de réaliser un plan sur de nombreuses années qui visait à remplacer peu à peu la banane par des plantations vivrières, très demandées. Sur les sols des Antilles, tout pousse, car ils sont riches, il y a de l’eau et de la chaleur. C’est tout de même un scandale que de devoir débourser 5 ou 6 euros pour une salade anémiée qui vient à grand frais de Métropole alors que l’on peut en faire pousser de délicieuses sur place (celles de ma belle-mère sont fraîches et croquante à souhait).
Mais là, on touche à d’autres intérêts, ceux des familles qui détiennent les clés du commerce et du transport entre la Métropole et les îles. Et qui s’enrichissent sur le dos de leurs compatriotes. Produire local, en grande quantité s’entend, c’est s’attaquer au lobby des transporteurs et s’exposer au dumping sur leurs prix jusqu’à ce que votre exploitation coule. Difficile de lancer des projets dans ces conditions, surtout si l’Etat n’appuie pas de tout son poids.
Or, l’Etat s’en lave les mains, préférant laisser se débrouiller les potentats locaux. C’est ainsi qu’à une certaine époque, on a pu comparer la Guadeloupe à une république bananière… Heureusement, du côté des élus locaux, les choses évoluent lentement, mais sûrement. Il reste tant de chose à réformer, à amender. Mais ces changements devront être réalisés par et pour les Antillais. Sinon, la population ne suivra pas. Car si elle est attachée, pour sa part la plus essentielle, à la France, elle garde de son passé et de son histoire une farouche volonté de faire toute seule. Une question de respect. Indépendance, peut-être pas, les Antilles savent trop qu’ils ont besoin de la France. Mais autonomie dans un respect mutuel, assurément.
Le hic, c’est l’économie. c’est peu dire que les patrons antillais se croient un peu tout permis, peu respectueux du code du travail (d’où la virulence syndicale). Moins on intervient dans leurs affaires, mieux ils se portent. L’Etat est bienvenu quand ils en ont besoin, pour défendre la banane par exemple. Mais le reste du temps, qu’il leur foute la paix. Cette histoire de pesticides est à ce titre exemplaire.
Le Chlordécone est un produit créé pour lutter contre le charançon noir de la banane. Il appartient à la même famille que le DDT (un des douze salopards), dont ont connaît les dangers depuis nani nanan et a été interdit aux Etats-Unis en 1976. La France l’a prohibé en 1991 en Métropole. On pourrait gloser sans fins sur les raisons d’un tel retard à la détente, d’autant que le produit a été reconnu comme possiblement cancérigène en 1979…
Cerise sur la banane, il n’est interdit aux Antilles qu’en 1993. Pourquoi un tel décalage ? Le patron des producteurs de bananes antillais, Eric de Lucy, répond dans une interview très instructive au JDD du 17 septembre : « En 1991, les producteurs antillais ont demandé une dérogation qu’ils ont obtenue. Les Antilles ont une spécificité par rapport à la métropole : la production de bananes. Les producteurs avaient besoin du Chlordécone pour détruire le charançon. »
C’est sûr qu’il était plus pertinent d’interdire un produit sur un territoire qui ne l’utilisait pas que sur des plantations qui en faisaient un large usage…
Le pesticide est donc interdit en 1993. Des observateurs attestent qu’une utilisation clandestine a perduré jusqu’en 2002/2003 – ce que nie Eric de Lucy toujours dans le même article – date à laquelle des contrôles des produits et l’analyse des terres ont été rendus obligatoires. Ce que ces analyses ont révélé aurait déjà dû se faire dresser les cheveux sur la tête de plus d’un… D’après les Verts antillais, dans certaines nappes d’eau souterraines, les taux constatés sont cent fois supérieurs à la moyenne.
Pour un produit aussi dangereux en tout cas, force est de constater que les mesures pour en limiter les effets nocifs ont été prises bien tard et, si le Pr Belpomme n’avait pas porté l’alerte, on peut raisonnablement penser que nous en aurions encore tout ignoré pendant des années.
On a un peu l’impression que le gouvernement, par la voix de Roseline Bachelot, fait tout pour minimiser l’affaire* : il n’y aurait pas de lien prouvé entre les cancers et le pesticide ; la pollution n’est pas si étendue qu’on veut bien le dire ; il suffit d’être prudent en ne mangeant que deux fruits par semaine. Pour les deux premiers arguments au moins, la ministre ne dit pas autre chose qu’Eric de Lucy. Mais je soupçonne le troisième d’être de son cru. Parce qu’il est totalement à côté de la plaque. Pardonnez-moi Madame la Ministre, mais quand on s’adresse à une population, on s’enquiert un peu de la réalité sur le terrain…
D’abord, il faut savoir que les Antillais ne consomment pas la banane comme les Métropolitains. Ils mangent les fruits, d’accord, mais pas uniquement au dessert. Leur principale consommation est la banane plantain qui est présente dans nombre de repas en tant que légume.
Plus grave, ce ne sont pas les bananes qui sont le plus contaminantes pour les humains. Les végétaux les plus dangereux, du fait de la pollution des sols, sont d’abord ce qu’on appelle les racines (ignames, patates, madères, malangas, manioc), rien de moins que la base de la nourriture.
Certains végétaux, dont les parties comestibles sont proches de leur racine, ou qui sont en contact avec la terre, peuvent être aussi contaminés, mais à des niveaux plus faibles. Et des animaux (comme les cochons), se nourrissant de ces même racines, peuvent ingurgiter suffisamment de poison pour contaminer l’homme qui les mangera.
Une étude de l’Afssa indique que les aliments les plus susceptibles de contenir les plus forts taux de chlordécones sont les « madères, la patate, l’igname, le concombre, la carotte, la tomate, le melon et la chair de poulet ». (Source Atout Guadeloupe). On le voit, c’est toute la chaîne alimentaire qui est atteinte et il ne suffit pas de limiter sa consommation de bananes.
L’impact est également économique. De nombreuses terres à bananes ont été vendues à de petits maraîchers qui ont produit des cultures locales pour le marché local (le début de la diversification). Pour acheter ces parcelles, souvent de tailles réduites, et les mettre en valeur, ils se sont endettés. Or, les analyses des sols ont révélé de tels taux qu’ils ont interdiction de vendre leur production qui pourrit sur place. Leurs terres sont invendables. Pour eux c’est la faillite sans aucune chance de s’en sortir, surtout si le gouvernement continue de nier la gravité de la situation et ne les indemnise pas.
Le pesticide a également durablement contaminé, à cause du ruissellement des pluies et des rivières, des parcelles se trouvant en contrebas des bananeraies. Or, selon Yves-Marie Cabidoche, chercheur de l’Inra en Guadeloupe et qui travaille sur une cartographie des sols pollués, « Le chlordécone est une molécule hérissée de chlore qui présente une forte affinité pour les sols et ne montre aucun indice de dégradabilité. Il faudra des siècles pour que les eaux parviennent à le lessiver. L’insecticide, qui se dépose sur le sol comme une couche de vernis, s’est dispersé avec les labours en millions de copeaux dans une grande épaisseur de terre. » (Source Atout Guadeloupe).
Ces terres sont mortes pour l’agriculture vivrière. on ne pourrait qu’y cultiver des fruits telles la banane « le transfert de l’insecticide de la terre aux arbres fruitiers n’ayant pas été observé ». Ah tiens ! je croyais qu’il fallait limiter sa consommation de fruits…
Sur l’île papillon, justement, la Grande Terre, qui n’a jamais produit de bananes (en grande quantité s’entend, il y en a dans la majorité des jardins), n’est pas touchée. Mais environ 4 000 hectares, soit un sixième de la surface agricole, sont pollués en Basse Terre. Et c’est de la Basse Terre que provient 80 % de l’eau consommée en Guadeloupe. Si des mesures ont été prises dès 2005 pour nettoyer l’eau au charbon, on peut dire que toute la population guadeloupéenne a ingurgité de l’eau empoisonnée pendant de nombreuses années.
Les conséquences sur la population ne sont pas encore mesurées. Le gouvernement, comme les planteurs, nient que le très fort taux de cancer de la prostate aux Antilles (un des plus élevé au monde) ait un lien avec le pesticide. Ce seraient des dispositions ethno-génétiques de la population qui en seraient la cause. Il serait intéressant de savoir si les Antillais de Métropole sont atteints dans les mêmes proportions.
Cela dit, l’étude menée sur les femmes enceintes démontre qu’un tiers d’entre elles sont contaminées. Même si l’Inserm, à l’origine de ces études, ne peut pas dire si cette contamination est dangereuses pour ces femmes.
Autre record détenus par les Antillaises, le taux de prématurité et de mort périnatale, deux fois plus important qu’en Métropole. De nouvelles études sont en cours. Les résultats n’en seront connus que fin 2007.
Et alors, on fait quoi ? Eh bien vivons, en attendant la mort…
(*) La réaction de Michel Barnier, ministre de l’Agriculture, a toutefois et heureusement, été fort différente.
1. Le mercredi 26 septembre 2007, 09:59 par andrem
Bonjour Akynou.
On dit, et moi le premier, du mal des blogues, du mal des racontars d’internet, (quoi, j’ai dit racontars?).
N’empêche, un papier comme le tiens ici est précieux, par la masse de renseignements qu’il détient. Tu me pardonneras de te faire confiance sur ce point et de te croire sur parole, ce que je sais de toi m’y pousse.
Ton papier me permet de réfléchir à cette question en échappant aux invectives et aux affirmations de part et d’autre, et ma sensibilité Guadeloupique s’y trouve rassérénée. Non que ton texte soit rassurant, mais je peux réfléchir enfin, aux enjeux économiques, aux enjeux sanitaires, aux enjeux existentiels de ce beau papillon que tu as su nous montrer ici et ailleurs.
Guadeloupique, le mot inventé me va. J’ai laissé là-bas un petit morceau de moi en échange d’un morceau de là-bas en moi, et je ne suis pas perdant.
Et je continuerai à manger les bananes insipides du Marché de Billancourt, parce que, même insipides je les aime. En attendant la mort.
2. Le mercredi 26 septembre 2007, 10:39 par Anne
Une fois de plus les enjeux humains n’intéressent que partiellement et quand ils peuvent servir d’autres intérêts, sonnants et trébuchants, en somme.
Les Antillais doivent être ravis, pris comme des pions dans un débat qui tombe comme un soufflé, où les dés sont pipés, alors même qu’il y a un peu de boulot de reconstruction (physique et moral)…
Et qu’il est peu de gens pour donner des informations circonstanciées…
Du coup, merci à toi.
3. Le mercredi 26 septembre 2007, 11:53 par Leeloolene
Pour l’instant je ne reviendrai que sur le tout début de ton article au sujet de la diversification des cultures en Guadeloupe…
Comme tu le dis si bien, à part la banane… peanuts ! (enfin évidemment il ne faut pas oublier la canne de Grande Terre… et j’aimerai voir des études scientifiques là-dessus… hmmm…) La Guadeloupe importe la quasi totalité de ses fruits/légumes ce qui est totalement aberrant étant donnée la facilité de culture, les richesses (initiales…) des sols.
A ce titre, j’ai toujours salué la production de melon locale. Un gars, traité de fou au départ… a voulu prouver vers mi-90 qu’il pouvait monter une production locale (et à terme nationale) de melons. Et ce producteur (dont je n’ai pas le nom) a réussi son pari puisque aujourd’hui les étals en métropole l’hiver proposent essentiellement des melons made in Guadeloupe… et ils n’ont rien à envier aux melons de Cavaillon !
Tu connais l’histoire ? Il vient d’où ce gars ? Ca n’a pas grand-chose à voir avec le sujet initial mais ça m’a fait repenser à ça en fait…
Sur le reste de l’article, bravo, car il résume très bien la situation en tenant en compte les intérêts divers et variés qui ont évidemment gangrené la situation pendant des années et des années.
Et à la fois… quoi ? Ben rien… Je ne sais pas quel effet a eu localement cette annonce ? Tu as eu des échos de la famille ? Il faut que je demande de mon côté… Car voilà bien le genre d’annonce en grands titres de France Antilles avec les photos qui vont bien qui pourrait quand même créer une sacrée trouille… mais depuis les deux jours de battage autour de ça… je n’ai aucune idée des mesures qui ont pu être prises. Est-ce que réellement après le passage de Dean, les producteurs vont repartir « à zéro » ? (hmmm… j’aurai du mal à gober ça, mais pourquoi pas…). Les études de santé vont déboucher sur quoi ? Est-ce que les guadeloupéens vont commencer à prendre conscience du danger ? (et enfin avoir une attitude responsable sur la nature qui les entoure… parce que là aussi il y aurait beaucoup à dire… même si les progrés en 10 ans sont énormes…)
Bien des questions avec des enjeux trop énormes pour que l’on aille réellement au bout des solutions « parfaites d’un monde idéal »…
(ah ben finalement j’ai aussi réagit un peu sur la suite de l’article 
4. Le mercredi 26 septembre 2007, 12:10 par Akynou
Apparemment, cela fait longtemps que la question est au cœur du débat là bas. Les élus, comme Lurel, se démènent comme des fous pour faire avancer les choses… et la population commence à se rendre compte qu’il y a vraiment du danger.
Les petits agriculteurs sont touchés de plein fouet. Ceux-là ne se remettrons pas de Dean parce que Dean ne nettoie pas les pesticides. Mais au moins toucheront-ils les indemnités dues au cyclone. En quelque sorte, Dean est un bienfaiteur. Lis l’article que je mets en lien des verts antillais, tu vas voir c’est édifiant.
La canne ne semble pas touchée car elle ne pousse pas sur les mêmes terres que la bananes Sauf peut-être du côté de Sainte-Rose, à cause du ruissellement… Mais normalement, ce ne sont pas les mêmes terrains. La canne n’avait pas les mêmes enjeux. Et on l’a laissée mourir en Guadeloupe, on ne produit plus rien par rapport à ce qui se faisait avant et les trois quarts des terres sucrières de la Grande Terre ont été transformées en terrais à construire…
Mais plus largement, rien n’est fait effectivement pour la diversification, alors que l’on sait pertinemment que le règne de la banane s’achève. C’est économiquement une aberration de la maintenir… Quand on pense le pognon dingue qui est englouti tous les ans là dedans et qu’il aurait pu être utilement investi là bas pour créer de nouvelles cultures ou de nouvelles industries, créer de l’emploi en tout cas, on comprend la puissance des lobbies. C’est d’ailleurs un sujet tabou. On ne touche pas à la banane ! et personne ne veut comprendre que c’est une attitude suicidaire…
Ma famille est sur Grande Terre, donc pas touchée. Sauf qu’une de mes belles sœur a fait de très nombreuses fausses couches avant de pouvoir avoir un bébé et qu’une autre a une petite fille atteinte d’une forme de leucémie. Rapport, pas rapport, tout le monde se pose la question maintenant.
je sais que ma belle-mère nous conseillait de ne pas boire l’eau du robinet, car elle n’est pas bonne. D’ailleurs, elle nous rendait malade au bout d’une semaine. Mais eux ne boivent que ça.
Pour le melon, le type quand il s’est installé à eu les pires ennuis du monde, installations brulées, plans arrachés, vandalisme. Maintenant, comme il exporte beaucoup, il est entré dans le réseau. Du coup, ça s’est calmé. Le melon guadeloupéen est vraiment très bon. Mais potentiellement touché par le poisson quand il est cultivé sur la Basse Terre.
j’attends que des individus, malades, ou leurs familles portent plainte contre l’Etat. A mon avis, ça ne manquera pas…
5. Le mercredi 26 septembre 2007, 12:11 par Moukmouk
Merci de mettre le doigt sur le principal problème: les subventions agricoles! L’organisation de l’agriculture est pensée pour empêcher les cultures vivrières.
On prétends que les grandes monocultures industrielles sont plus rentables mais ce n’est pas vrai. Cependant des réseaux de petits producteurs empêcheraient les grandes corporations d’empocher les subventions agricoles.
6. Le mercredi 26 septembre 2007, 12:17 par Akynou
Et « curieusement », ce sont ces réseaux qui sont le plus atteint économiquement par ce qui se passe alors qu’ils n’en sont pas responsables…
Eh oui, Moukmouk. subventionnons, subventionnons et menons une politique à courte vue et coupons la branche sur laquelle nous sommes assis.
Les subventions pour des plans à long terme de changement, de rénovation, je suis pour. Une réforme de l’agriculture, oui. Mais maintenir sous perfusion des cultures, arroser les plus gros au détriment des plus faibles, et fermer les yeux sur les danger de cette politique à court terme, vraiment, je n’en vois pas le bénéfice, sauf pour ceux qui s’en mettent plein les fouille bien entendu.
Cela dit, ceci n’est pas un article. J’ai une analyse de la situation et d’une façon, je suis de partie pris.
7. Le mercredi 26 septembre 2007, 12:24 par Leeloolene
Je te parlais du producteur de melon justement par rapport à ses débuts… car il a eu beau se faire haïr quand il a commencé, il a réussi… preuve vivante que la diversification est possible, et peut devenir une réussite à l’échelle nationale !…. Mais les lobbies sont évidemment plus puissants que les bonnes idées individuelles !
8. Le mercredi 26 septembre 2007, 12:39 par Akynou
je ne précisais pas pour toi, mais pour les autres 
9. Le mercredi 26 septembre 2007, 16:20 par Oxygène
Sans mentir, je t’avais mis un commentaire sur ce billet, la nuit dernière. Ma connexion était mauvaise et il n’est peut être jamais arrivé. Regarde tout de même dans Spamplemousse…
C’était pur te dire que j’avais mis un mien vers ce billet.
10. Le mercredi 26 septembre 2007, 18:27 par Akynou
Andrem, ta Guadeloupitude t’honores 
Oxugène, non, aucune trace ni dans spamplemousse ni dans spamgear. Sans doute un effet de ta mauvaise connexion. Sinon, j’avais vu le lien sur ta page 
11. Le mercredi 26 septembre 2007, 19:20 par PMB
Mon commentaire a disparu. Bug, ou son ironie a-t-elle été jugée trop grinçante…
Je m’en remettrai 
12. Le mercredi 26 septembre 2007, 23:00 par Fauvette
C’est donc encore plus grave que je ne le pensais ; je m’étais arrêtée à la banane et à ses problèmes… Mais c’est toute la base de l’alimentation qui est touchée !!! Horreur.
Et ils se sont décidés à en parler, je veux dire au niveau national, comme cela un jour, par que le Pr Bellepomme a parlé de ses résultats ?
Bon courage ami Antillais, ne lâcher pas !
13. Le jeudi 27 septembre 2007, 00:42 par Akynou
PMB : Bug. Free a passé sa journée à jouer à cache cache, un coup je suis là, un coup je suis plus là. Plutôt pénible quand ça arrive au moment où on blogue. Damned, je ne connaîtrai rien de cette grinçante ironie…
Fauvette : non, au niveau national, personne n’était décidé à en parler parce que tout le monde s’en fout. Les députés locaux font se qu’ils peuvent, on en parle là bas, mais ici, il a fallu que le Pr Belpomme remette son rapport et tape du poing sur la table pour que le soufflé retombe lamentablement…
14. Le jeudi 27 septembre 2007, 00:45 par Oxygène
Cela fait des années que des Antillais se battent contre l’usage de ces pesticides et que le problème est connu. Mais la dépendance des DOM TOM à l’égard de l’Etat est telle, qu’une petite minorité qui détient le pouvoir économique et possède de puissants relais politiques en métropole, arrive à imposer la défense de ses intérêts. Jusqu’au bout. Le même schéma se répète dans chaque archipel, dans chaque île, sur chaque territoire. Ici, c’est la banane, là-bas la perle, ailleurs le tourisme.
15. Le jeudi 27 septembre 2007, 18:16 par PMB
Alors je vous la refais, en court, sur l’idée que la banane proprement dite n’est pas contaminée :
« Nous, du moment que nous pouvons manger des bananes sans risque, démerdez-vous avec vos pesticides. Les Antilles, sauf quand nous allons y bronzer nos culs, c’est loin ! »
Je ricane ? Je fais mon père sifleur ? Regardez donc comment ça réagit ici en métropole sur ce sujet…
(Free ? J’ai commencé chez Free. Le jour où, planté, je téléphone pour m’entendre dire qu’on me dépannerait peut-être dans trois jours, je suis parti chez Wanadoo. Jamais regretté. Il faut ajouter que Free, vu par les gens qui y bossent, c’est Cayenne.)
16. Le jeudi 27 septembre 2007, 19:25 par Akynou
PMB. Je suis chez Orange. Free, c’est juste pour le blog. 
Pour le fond, sans doute, sauf ce qui se dit dans le fond des rédactions (pas encore dans les journaux, ils attendent), c’est que c’est une grosse merde qui va péter à la gueule de tout le personnel politique, de gauche comme de droite. Parce que les chiffres sont particulièrement énormes, et ce ne sont pas deux ou trois pirouettes qui von amuser la galerie…
