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Peniche sur la mer… (1)

J’ai été réveillée par une douleur sourde à l’annulaire gauche. J’ai eu l’impression de m’être fait piquée par une bestiole, mais je n’ai vu aucune trace. Pourtant, j’ai mal. Je me lève, ça tombe bien, je voulais qu’on se lève tôt pour aller à la mer. Dès le petit déjeuner (je vous ai dit que le pain dans la région où on est est super bon ? Eh bien je vous le dis. Par contre, le thé, emmenez le votre…), nous quittons la maison avec l’idée d’aller à Nazaré le matin, car on nous a vanté ses plages et au couvent d’Alcobaça l’après-midi. Et puis sur la route, nous changeons d’avis. Le premier week-end d’août, c’est la fête à Peniche (rien voir avec l’embarcation en bord de Seine, c’est une très jolie péninsule). Alors au lieu de tourner et de monter vers le nord, nous continuons tout droit… Moins de kilomètres, et la découverte d’une ambiance.

Au péage de sortie de l’autoroute, nous avons la mauvaise surprise de découvrir qu’à ce péage-là, précisément, on ne prend que la carte de paiement Multibanco (locale) à l’exclusion de toutes les autres. Et donc des cartes internationales… Ce problème de carte bancaire commence à me prendre la tête. Heureusement, nous avons la monnaie.

A Peniche, embouteillage. Normal : samedi, fête populaire, plages… Nous abandonnons la voiture près de l’Intermarché et nous marchons vers le centre historique. C’est vrai que le guide du routard dénonce le béton qui a envahi les lieux. De chaque côté de la route, des immeubles ont poussé. Mais ça n’a rien à voir avec l’Espagne et la Costa Brava. Il reste encore de vastes étendues d’herbes sauvages. Et la ville, sur la péninsule, ne semble pas en avoir souffert. Mais pour y arriver, il faut marcher, beaucoup, dans la chaleur, suivre les remparts longtemps… Heureusement, il y a l’ombre des oliviers et des lauriers roses. La ville est bien entretenue et bien aménagée, avec de nombreux jardins.

Azulejos

Photo de Garance

Garance, ce coup-ci a pensé à prendre son appareil photo. Je me demande si c’est une bonne idée en fait, parce qu’elle est déjà lente, mais alors là, c’est pire que tout. Elle s’arrête chaque fois qu’elle voit quelque chose qui l’intéresse. Comment ça elle a de qui tenir !!!!

Le problème, c’est que du coup, elle traverse à contre-temps, traîne toujours 20 mètres derrière, j’ai toujours peur de la perdre. Chacun notre tour, le Nôm et moi la rappelons à l’ordre. Elle court alors pour nous rattraper.

Promenade à Peniche

Nous arrivons enfin dans la vieille ville. Des ruelles étroites où s’engouffre l’air marin. Il ne fait pas trop chaud à Peniche, ce qui n’empêche nullement d’attraper des coups de soleil. Nous déambulons tranquillement. Il est trop tard pour visiter l’église de la Miséricorde qui a, paraît-il, des panneaux d’azulejos, un plafond peint et des peintures qui valent le coup d’œil. Ce n’est pas très grave. C’est une église baroque, et je ne suis toujours pas fan de ce style.

A l’extérieur, elle est cependant très belle, avec ce style un peu particulier des églises de la région. En haut de son pignon, deux goélands jacassent et ricanent, commentent les dernières nouvelles du lieu. Deux commères au bec bien pendu. C’est assez drôle. Des goélands, il y a en a évidemment une flopée, qui se perchent sur toutes les cheminées de la ville.

Promenade à Peniche

Des églises, il y en a aussi un certain nombre, dont une, qui visiblement ne se visite pas et qui, elle, est de style roman. De l’extérieur, elle est fort jolie.

Nous allons sur le port où la fanfare municipale donne un concert. Nous regardons les bateaux des pêcheurs décorés. Ils ressemblent à ceux de la baie de Somme que nous avions vu, un jour de fête patronale également, sans doute à la même période de l’année.

Nous nous renseignons pour une balade aux îles de Berlenga. Il paraît que ça vaut le coup. Il faut bien sûr réserver à l’avance. Mais, comme ailleurs, la carte bleue n’est pas acceptée et il faut débourser 18 euros par adulte et 10 par enfants. Je me rends compte que je n’ai plus du tout l’habitude de vivre avec du liquide sur moi et que cela me pose un problème, alors qu’ici, tout le monde ne paie qu’en liquide, y compris le restaurant…

Nous en cherchons un d’ailleurs. Les prix sont corrects, surtout pour une station balnéaire aussi courue. Un plat de poisson (frais) coûte aux alentours de 6 ou de 7 euros, il faudrait en faire des kilomètres pour en trouver à ce prix là en France. Il n’y a que le restaurant, avec la terrasse en hauteur avec sa vue sur le port, et celui appelé A Sardinha, et dont l’adresse figure dans le Guide du Routard, qui sont de 1 à 2 euros plus chers par plats… De l’édition 2005, que je possède, à cet été, les prix ont bien augmenté.

La fête à Peniche

Photo de Lou

Le restaurant que nous avons finalement choisi est plein, mais on nous promet une table pour dans dix minutes. Pas de problème, nous ne sommes pas pressés. Nous retournons sur le port, au pied de la forteresse. Sur une roche, à quelques mètres de la jetée, un cormoran avale son poisson puis lisse ses plumes. Je le montre aux filles et l’oiseau se fait mitrailler par nos appareils photos. Il pose, l’animal…

Les deux plus jeunes râlent parce qu’elles ne veulent pas manger de poisson. Ce n’est pas grave, dans le restau que l’on a choisi, il y a exactement ce qu’elles veulent. Bistoque : bifteck et frites, plus un œuf au plat pour faire bonne mesure, pour la plus grande joie de Léone qui adore cela. Garance est moins joyeuse. Mais Lou le lui pique ce qui la soulage. La grande a commandé des moules et des frites. Le Nôm une brochette de poisson et de crevettes. Et moi, comme j’ai mangé des calamars la veille, je vais changer en prenant des seiches grillées « com tinta ». Un régal. J’en profite pour faire un cours de science naturelle aux filles en leur montrant la différence entre le calamar, qui n’avait qu’une espèce de grande arrête transparente et souple, comme du plastique, et la seiche qui a son os…

Le vin blanc maison est toujours aussi bon. Et frais. Et il descend bien. Du coup, pour contrer la torpeur qui m’envahit, je me prends un café, serré. Comme ils le sont ici. Ça réveillerait un mort, mais c’est ainsi que je le préfère. Les filles sont gavées, mais elles lorgnent sur les desserts. Ils ne sont pas maison contrairement à hier, alors je ne leur autorise qu’une glace.

Dessert

Le dessert désiré par Lou et qu’elle a pris en photo.

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En cliquant sur les photos, vous pourrez les voir en plus grand et éventuellement en regarder d’autres.

1. Le mercredi 30 août 2006, 09:45 par chondre

Tes photos sur flickr sont magnifiques.
On en prend plein la figure. Quels beaux contrastes ! Tes billets et tes clichés me donnent vraiment envie de m’y rendre.

2. Le mercredi 30 août 2006, 09:51 par Anne

Dis donc, de bon matin, c’est une note qui ouvre l’appétit !

3. Le mercredi 30 août 2006, 14:01 par Akynou/racontars

Merci Chondre :-).
Anne, je reconnais la gourmande qui est en toi :-)

4. Le mercredi 30 août 2006, 16:31 par Moukmouk

Chouette billet et quelles photos on y est, merci

5. Le lundi 11 septembre 2006, 01:19 par claramar

ah ah le thé portugais!! j’en ai vraiment souffert…j’avais écrit un petit post sur ce thème dans un ancien blog tout poussiéreux, je le retrouve et je te l’envoie :)
mais au Portugal le café est tellement bon que jeleur pardonne et je savoure Pingos (à Porto) et Garotos (à Lisbonne) avec amouuuuur…

6. Le lundi 11 septembre 2006, 08:00 par Akynou/racontars

Claramar : c’est vrai que leur café est à la hauteur. Un vrai plaisir :-)