Sélectionner une page

 

Personnage : collègues du bureau normaux, une folle.

La folle (s’adressant à moi) : Tu sais que l’Education nationale vient de décider que les enfants iraient à l’école le lundi de pentecôte ?

Moi (mais pourquoi moi…) : mmmm.

La folle, insistant : Oui, oui, ils ont décidé. Tous les enfants iront à l’école le lundi de pentecôte.

Moi (soupirant) : Ce n’est pas tous les enfants. Ça se décide par académie. C’est la journée de solidarité

La folle : Oh, je m’en fous. Parce que moi, en tout cas, moi, ma fille, elle n’ira pas.

Moi : Ben t’es con, pourquoi ? Nous aussi on va bosser le lundi de pentecôte.

La folle (qui n’a pas écouté) : Oui, ben, eux, quand ils font grève, eh ben, ils nous demandent pas notre avis. Alors moi, ben ce jour-là ma fille, eh ben, elle n’ira pas à l’école

Moi (accablée) : tu fais ce que tu veux…

Mes collègues : Eh bien… Elle va pas mieux…

Et dire qu’elle est journaliste… Mais voyons les choses du bon côté, si on met en place une action de boycott de la journée de solidarité, pour une fois, elle sera à la pointe du mouvement. Ce qui, en soit, est déjà extraordinaire.