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En ce jour de noël, je voudrais vous faire découvrir les Fotologs de Tonspi. José da Silva Pinto, dit Tonspi, est angolais. Il fait des photos absolument magnifiques de son pays, en couleurs ou en noir et blanc. Notamment cette photo-ci.

On y retrouve tout le talent du photographe : la beauté bien sûr, la technique aussi. Mais également, une humanité, une sensibilité qui me touchent énormément. Sous la photo, un texte, qui a été traduit en français en dessous. Le portrait et le poème ne peuvent que toucher mon cœur de mère.

Invisível Senhor Dos Meninos De Rua
Eu não tenho poema de Natal

Porque a mim me doi tanto

Esta época

De festas e prendinhas

Que por ser alegre para os outros

É triste para mim

Orfão
Indigente

Desprezado

Abandonado à sorte e pela sorte
Sem norte nem sul

Sem beira nem eira

Sem colo nem mãe

Sem pais nem família

Sem afecto nem carinho

A não ser da mão invisível

Da caridade

Que não sei bem ainda

Se terá ou não

O indelével toque de mãos

Do Invisível Senhor da Criação…

Que me faz sonhar

Viver e ter esperança

Ter fé em Sua Luz..

A Quem

Apesar de tudo

E para além de mim

Ferverosamente

Amo…

Invisible Seigneur des enfants de la rue
Je n’ai pas de poème de Noël

Parce qu’elle me peine beaucoup, moi

Cette période

De fêtes et de cadeaux

Qui est heureuse pour les autres

Mais si triste pour moi

Orphelin
Indigent

Méprisé

Abandonné de la chance et livré à elle

Sans nord ni sud

Sans rive ni terre

Sans cou ni mère

Sans parents ni famille

Sans affection ni tendresse

Sauf la main invisible

De la charité

Dont je ne sais pas bien encore

Si elle a le toucher indélébile des mains

De l’Invisible Seigneur de la Création…

Qui me fait rêver,

Vivre et espérer,

Croire en sa lumière

Que, malgré tout

Et plus que moi

Avec ferveur

J’aime…

Photo : José da Silva Pinto
Escrito por Manuel de sousa, em Luanda, Angola, a 22 de Dezembro de 2004, em Homenagem ao todos os Meninos e Meninas, Crianças ainda, e sobretudo, àqueles que infelizmente e por várias circunstâncias de seus destinos, foram « atiradas » para as ruas sombrias da amargura e do desprezo, onde muitas vezes vivem da violência e da brutalidade urbanas e da insensibilidade geral da sociedade, como seres « invisíveis » aos restantes que passam…

Ecrit par Manuel de Sousa, à Luanda, Angola, le 22 décembre 2004, en hommage à tous les petits garçons et les petites filles, encore enfants, et qui malheureusement après divers aléas de leurs vies ont été jetés dans les rues sombres de l’amertume et du mépris, où ils vivent la plupart du temps dans la violence et les brutalités urbaines, dans l’ignorance générale de la société, comme autant d’êtres invisibles à ceux qui passent….

Traduction : uma garota de Madera