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Des châteaux en Espagne

14 avril : dos et Internet

Les vacances seraient vraiment géniales si je n’avais pas aussi mal au dos et si nous avions une connexion Internet… Mais en ce jour, on règle les problèmes. Qu’on se le dise !

J’ai rendez-vous à 11 heures ce matin chez l’ostéopathe miracle de S. Maman m’emmène en voiture. Arrivée à l’adresse, impossible de nous garer. Elle me laisse donc devant l’immeuble et part à la rechercher d’un parking. Je rentre dans un immeuble cossu, avec gardien au comptoir, à l’américaine… Les gardiens sous Franco avaient mauvaise presse. Presque tous anciens gardes civils, ils étaient réputés pour aller répéter tout ce qui se faisait dans l’immeuble à leurs anciens collègues. Maintenant, ils se contentent de regarder les va et vient et renseignent utilement.

Je me retrouve au premier étage, je sonne, un homme vient m’ouvrir et je lui demande après l’ostéopathe qui a un nom catalan que je ne sais pas prononcer. Mes deux années d’études de cette langue, il faut le dire, sont très lointaines. Bon, ça tombe bien, c’est lui et il n’a pas l’air de s’offusquer que j’écorche son nom. Il me fait attendre dans la salle dédiée, puis dans une petite pièce. Il revient avec un papier et un stylo et il commence son interrogatoire. Heureusement que je parle espagnol, je peux ainsi lui raconter la vie de mon dos, ses joies et ses galères… Pendant vingt minutes. Je me rends compte qu’il y a des termes dont je ne me souviens plus du tout. Comme allongée par exemple. « Tumbada ! » Pas vraiment étonnant que je ne m’en souvienne pas. Je ne pense pas forcément à la tombe à chaque fois que je m’allonge.

Après la théorie, c’est bien connu, on a la pratique. Et je me fais manipuler, craquer, tordre… Ma mère, arrivée entre temps, est plutôt impressionnée. Moi je subis en essayant de garder un peu de dignité. Au bout d’une heure et demie, c’est enfin fini. Mon amical tortionnaire m’explique que mes problèmes aux lombaires viennent sans doute de problèmes aux dorsales plus importants, mais non décelés. Il a tout débloqué. Cela nécessitera sans doute une séance supplémentaire mais à Paris, ce sera suffisant.

Je suis bien contente qu’il me parle de mes dorsales, parce que je l’ai toujours pensé. Mais je ne suis jamais tombée, avant lui, sur quelqu’un qui pense comme moi. En général, mes problèmes de dos, on tente de me les traiter à coup d’anti-inflammatoire, ce qui soulage la douleur mais ne guérit rien, et de séances chez le kiné… Pas toujours efficace sauf si ostéo…

L’ayuntamiento (mairie) de Tarragone

Je sors de là fourbue et moulue. Mais je me sens nettement mieux. Maman m’emmène boire un verre. Elle veut me montrer ses contrats de téléphone et les propositions de connexion Internet que lui fait son câble opérateur. Hum, franchement pas terrible. J’essaie de la conseiller. Maman présente le double handicap de faire un blocage sur tout ce qui est technique et de ne pas parler espagnol… Je vais lui servir d’interprète.

Nous allons ensuite chez Telefonica. La jeune femme très vite me propose l’Adsl, ça tombe bien, c’est ce que je voulais, Maman aussi. On lui montre les prix, ils ne la rebutent pas. S. qui m’avait toujours soutenu que Internet c’était beaucoup moins cher en Espagne qu’en France s’est trompé. C’est légèrement plus cher. La seule chose, c’est que l’Espagne a commencé à proposer l’ADSL plus tôt que nous.

Bref, les problèmes Internet étant passé (il ne reste plus aux techniciens qu’à venir à la maison avant mon départ, histoire que je montre à maman comment ça marche, sinon, on y est encore jusqu’à mon prochain passage), reste à aborder les problèmes du téléphone portable de ma chère mère. S. lui a offert un portable avec une carte. Celle-ci est vide. Maman ne comprend rien au fonctionnement de ce téléphone qui ne propose comme langue que l’espagnol ou l’anglais. Et elle trouve que 60 euros pour une carte qui s’est vidée à toute allure, c’est vraiment trop cher. En plus, elle a oublié son code. Elle souhaiterait un forfait.

La vendeuse lui explique alors que pour un forfait, il lui faudrait une carte de résident. Ce qui fâche ma mère car elle n’a pas cette carte. Effectivement, elle n’est plus obligatoire depuis des années, mais Telefonica continue de la réclamer pour toutes les demandes de forfait. Curieusement, ce n’est pas exigé pour les forfaits ADSL… Opportunément, la jeune femme nous explique qu’en fait, la carte se recharge. On n’en change pas à chaque fois qu’elle est vide comme une vulgaire carte de téléphone. Personne n’avait trouvé bon, avant, d’expliquer tout ceci à ma mère qui a quand même 68 ans ! Elle ne baigne pas dedans depuis toute petite…

Ma mère ne se souvenant toujours pas de son code d’accès, la jeune vendeuse décide de changer carrément la carte de maman. C’est a ce moment que ma chère mère se rend compte que le numéro de code est inscrit sur une carte soigneusement rangée dans son portefeuille… Un ange passe, l’air absolument dégouté. Mais la jeune vendeuse reste tout sourire. Elle a du mérite.

 

Maman sort de la boutique assez contente. Nous rentrons à la maison où nous attend ma petite famille affamée. Il est 14 heures passées, mais c’est l’heure espagnole… Maman prépare le déjeuner pendant que je récupère sur le canapé. Je suis sonnée par ma séance d’osteo.

Ensuite, je mets les filles à la sieste. Faut pas rigoler quand même, les vacances, c’est fait pour récupérer. Alors sieste, pas tous les jours, mais régulièrement. Et surtout, cela me fait deux heures de temps calme. Maman part à son cours d’espagnol avec Lou qui est toute fière de partir avec sa grand-mère.

Quand Garance et Léone se lèvent, nous les emmenons au petit square, sur une place près de la maison. Elles s’en donnent à cœur joie. Il y a là des enfants qui sortent de l’école, en uniforme. Jupe plissée à bretelles en tissu pied-de-poule pour les filles. Pantalon à pince pour les garçons, chemise blanche et gilet marron pour tous. Modèle qui date d’au moins cinquante ans. L’idée même de l’uniforme me hérisse. Je déteste cela. Et puis ce côté jupe obligatoire pour les filles, quelle idée ! Cela ne les empêche pas de grimper partout et de se conduire comme n’importe quelle petite fille de leur âge. Mais je ne m’y fais pas.

Lou et Léone se sont fait des copains qu’elles font hurler de rire. Mais très vite, ça dérive. Garance souhaite passer à un autre jeu et les garçons la suivent l’appelant de façon pas très jolie, puisqu’elle ne comprend pas. Les parents sont là et ne disent rien. Mais moi je comprends et je commence à faire les gros yeux. Je ne supporte pas qu’on traite mes filles de cette façon. Les parents se rendent compte que je risque de me fâcher et interviennent, juste à temps. On a frôler l’incident diplomatique.

Léone en a assez et veut rentrer. Je la ramène à la maison et je l’installe devant un DVD pendant que j’essaie de connecter l’imprimante de maman à son ordinateur. Y a rien à faire, ça ne marche pas. Je passe des heures à essayer. Entre temps, maman est revenue, puis repartie chez le chirurgien qui l’a opérée de son hernie, il y a deux semaines. Il donne des rendez-vous le soir, vu que dans la journée il opère… Pas mal comme organisation. Je commence à préparer la ratatouille et fais cuire les chipolatas. Maman revient quand tout est cuit. Nous n’avons plus qu’à nous mettre à table.

Après dîner, je me remets à l’ordi. Je réinstalle tout, ce qui prend bien deux heures. Je rebranche l’imprimante et là, miracle de la technologie, tout marche. Je vais me coucher satisfaite du devoir accompli. Les filles, comme il se doit, dorment depuis longtemps…

Le vendredi 30 avril 2004, 23:56 par AURORA
Je me permets de vous faire un C/C de la réponse que je vous ai faite chez « SucredeCandy » au sujet de Typepad…
Bien cordialement, 
AURORA 
Je suis d’accord avec Racontars, mais je pense qu’il ne faut pas se résigner et tout simplement rester où nous sommes…
Si la majeure partie des blogueurs ne « bascule » pas, comme ils disent, sur Typepad, il faudra continuer à assurer la maintenance de U-blog – qui a tout de même été (et nous et nos blogs avec) la façade dorée et donc le moyen de s’inscrire dans la course pour acquérir la licence Typepad – et alors les deux sites pourront survivre avec chacun son public…selon sa sensibilité…

Le samedi 1 mai 2004, 00:13 par AlexSuperStar
La tendresse qui se dégage de ces photos est inimitable!

Le lundi 3 mai 2004, 11:16 par Anne
Hello madame, 
Juste pour te dire que j’ai passé une partie de la matinée (super active, donc) à me promener chez toi, j’avais quelques textes en retard… 
Merci pour tes jolis mots et pour les sourires de tes nistonnes qui sont bien mignonnes… elles m’ont l’air d’être les dignes filles de leurs mères ! 
@+