Jeudi 10 aout (4)
Déjeuner à AlcobaçaAu sortir du couvent, nous sommes affamés. Je dis qu’il est peut-être temps de manger des oiseaux, mais ma plaisanterie tombe à plat. Le monde change, les références aussi.
Nous remontons la grande place à la recherche d’un bar où grignoter. Mais ils n’offrent que des terrasses et il fait bien trop chaud. Je suis tombée (comme ma plaisanterie, mais ça ne fait pas mal) sur un panneau indiquant l’adresse d’un bistro à vin (en français dans le texte) qui propose également des salades et des produits régionaux. Ledit bar a une terrasse sur la grand place et un local dans une petite rue voisine. Un local climatisé. Il est des appels auxquels je ne sais résister. Nous choisissons la salle.
C’est le patron lui-même qui nous accueille, comme s’il nous attendait, dans un français hésitant, mais suffisant pour nous vanter les mérites de sa carte. Celle-ci n’est guère fournie en quantité, mais fleure bon la qualité. Malgré tous les trésors qu’elle recèle, quand mes yeux tombent sur les mots « morue a bras », je sais que mon choix est fait. Et celui du Nôm avec, car il veut goûter à la morue portugaise depuis longtemps. Pour les filles, c’est un peu plus compliqué. Garance choisit des spaghettis à la carbonara, Léone et Lou une omelette et des « patataches fritaches ». A boire, de l’eau, et deux bières géantes pour étancher notre soif.
Comme il est tard, le patron, sa femme et ses deux filles s’installent pour déjeuner à la table juste à côté de la nôtre. Quand je vois arriver le grand saladier empli de coquillages qui ont l’air absolument délicieux, j’en viens presque à regretter ma morue, qui pourtant est fort bonne. Comme le reste d’ailleurs, tout le monde se régale et il semble qu’il en va de même aux tables voisines.
La salle respire la bonne humeur de l’estomac bien garni. Le lieu est sympa, une rangée de tables simples, un grand comptoir réfrigéré d’où les desserts nous font de l’œil, des étagères de bois clair où s’alignent des bouteilles vendues par la maison. Le piège, c’est quand on se rend aux toilettes. Non, elles ne se referment pas sur vous, vous empêchant d’en ressortir… Elles sont même très accueillantes, avec un décor gentiment moderne qui se marrie bien avec le grand âge des murs. Mais pour atteindre l’escalier qui y mène, il faut traverser la boutique de vins et spiritueux. Au sous-sol, on passe devant la cave, dont le passage est empêché par une grille, ce qui me laisse tout le loisir d’entrevoir les trésors ici conservés. Juste assez pour éveiller ma curiosité et mon envie.
Nos voisins de table ayant attaqué au dessert une superbe pastèque bien trop grosse pour eux, et devant le regard mort d’envie de Léone (que nous venons de priver de glace, parce que les Hagen Dasz, même au Portugal, c’est trop cher pour ce que c’est), ils ont partagé le fruit avec nous. Garance, elle, finit d’engloutir son énorme part de pudding local (qui ressemble plutôt à un flan à la vanille, au caramel et à la fleur d’oranger) et moi je me régale d’une tarte aux amandes, spécialité maison. Une véritable tuerie !
Après le café, bien serré, comme je les aime, nous passons dans la boutique où l’on nous fait goûter quelques portos. C’est la fille aînée qui se charge de la dégustation. Un blanc, douze ans d’âge, qui tient bien en bouche et qui fait plaisir, un rouge, cinq ans d’âge, assez quelconque ; une réserve de la maison, au goût de vin plus affirmé et qui n’est pas du tout désagréable et un vingt ans d’âge, véritable merveille pour le palais. La jeune femme nous explique qu’il s’agit d’une mélange de portos qui ont vingt ans et d’autres qui ont vingt-cinq ou trente ans. Wouach ! je tombe immédiatement sous le charme de cette merveille. Et bien sûr nous craquons en achetant le 20 ans d’âge, la réserve. Le blanc aussi pour offrir à ma tante – qui nous avait si gentiment accueillis lors de notre voyage aller –, plus deux bouteilles de vins. Pendant nos achats, Léone, la coquine, fait la conquête de tout le monde. Belle, amusante et diablesse…
Le dernier avantage de la maison, et pas le moindre, c’est qu’elle prend toutes les cartes bancaires et pas uniquement la Multibanco.
Nous quittons ces gens charmants comme s’il s’agissait d’amis, avec un petit pincement au cœur. Et nous reprenons notre route. Nous déambulons une dernière fois dans les rues d’Alcobaça la belle, puis nous rejoignons notre voiture pour rallier Nazaré et sa plage.
Si jamais vous allez à Alcobaça, n’hésitez pas à vous rendre dans ce bar à vin : A casa. Av. Marginal. Alcobaça. 2460-096 S. Martinho.
tiens, Nazaré, c’est de là que vient ma chère madame Nati( Natividad) qui s’occupe de la maison à Montréal. Elle y a passé 5 semaines cette été (pendant que je suis dans la forêt). Un coin que moi j’ai beaucoup aimé. Mais je suis quand même jaloux de vos portos.
2. Le lundi 25 septembre 2006, 09:08 par Anne
Il y a un restaurant portugais dans le quartier où je travaille encore pour quelques semaines, du coup j’ai pu imaginer l’odorama sur ton billet et … ça ne gâche rien !
3. Le lundi 25 septembre 2006, 10:31 par Akynou
Anne : Comment ça ou tu travailles encore pour quelques semaines. J’ai loupé un épisode moi encore avec mes lectures en pointillé…
4. Le lundi 25 septembre 2006, 10:33 par Leeloolene
Voilà ! J’avais gardé la série du « jeudi à Alcobaça » pour un jour où je serai plus encline à lire qu’à bosser… Et généralement le lundi ressemble à ce type de programme 
Très agréables descriptions ! Si j’y vais… j’imprimerai tout ça plutôt qu’un mauvais guide du routard 
bises
5. Le lundi 25 septembre 2006, 10:45 par andrem
Non mais des fois! Lire un truc pareil un lundi, alors que chacun sait que lundi c’est ravioli. Surtout pour un moine.
En plus, si un souvenir doit me revenir un jour d’Alcobaça, ce chera chûrement le bar à vins.
6. Le lundi 25 septembre 2006, 10:47 par andrem
Pour un moine ravi, s’entend.
7. Le lundi 25 septembre 2006, 10:53 par Anne
Nan nan, je change pas de boulot, je déménage (encore) pour aller faire la même chose mais du haut de mon monument préféré pour toujours !
8. Le lundi 25 septembre 2006, 12:20 par Akynou
Leeloolène : d’autant que le guide du routard est très succint dans ses descriptions
et mon restaurant n’y figure pas.
Andrem lou ravi
ça te va bien.
Anne : ha bon, mais tu reste dans le même quartier ?
9. Le lundi 25 septembre 2006, 12:27 par Caroline
Eh ben ! ça donne envie ! Dommage que ce soit si loin… Mes prochaines vacances ?
10. Le lundi 25 septembre 2006, 12:36 par Anne
Je me déplace d’à peu près 2 kilomètres ! Mais c’est limite passer du bidonville à la mégalo-ville 
Je te raconterai en détails.
11. Le lundi 25 septembre 2006, 18:09 par Vroumette
Coucou Akynou,
Rien à voir, mais as-tu reçu mes mails pour le jeu ? Nous avons commencé la papotte sur le ouiqui. Bises.
12. Le lundi 25 septembre 2006, 23:47 par alixcire
Bon, quand j’arriverais à raconter mes vacances comme tu le fais des tiennes, je serais ………journaliste!!!! Mais non suis pas jalouse, suis juste fiérote parce que c’est ma grande sœur à moi qui raconte aussi bien… Bisouxxxxxx
13. Le mardi 26 septembre 2006, 18:07 par Aude Dite Orium
(rien a voir) Léone a reçu ma carte mail?
bisous
14. Le mardi 26 septembre 2006, 18:18 par Akynou
Aude : non, pas du tout. J’étais d’ailleurs étonnée parce que tu es toujours ponctuelle pour les anniversaire toi
bises
15. Le mercredi 27 septembre 2006, 22:54 par Aude Dite Orium
ben mince alors! Je suis désolée. je vais recommencer, même si c’est trop tard. mieux vaut tard que jamais. bisous